Paroles de la chanson La circonstance par Anonymus

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Paroles de la chanson La circonstance par Anonymus

Le paysage maintenant
Le paysage, voilà
Comme des langues de faim
Ou des lèvres de froid
Ou de la sueur de foule
Ou les plus forts
Et les plus faibles
Cimentés au sol
Comme un dieu vicieux
Et la peur de l'eau
Comme la famille brûlée
Les plantes privées d'enfants
Comme le bruit du vent
Qui mesure des drapeaux
Qui prête son nom aux déserts
Comme des âmes

Comme des membres
Comme une horloge de prières
Comme l'arrêt sur une pierre mangée
Dans les arbres les plus lents
Comme la viande à parole
Comme la tête écrase la tête
Comme les gestes vers la Terre et les étoiles
Et les étoiles serrées loin de la Lune
Comme les cris des femmes qui imitent
Ce que la mer oublie en dormant
Comme des machines à magie
Et du papier de mystère
Comme une colonne de soupirs
Et le soleil brisé
Et le ciel plus noir qu'un livre
Comme des chapelets de chiens
Comme des missels ouverts à la page noire
Et l'empire des dents

Et les grands non
Et les morts
Et les moteurs à sang
Et les grands miroirs
Qui parlent
Qui avalent
Qui refusent tout

Nous sommes dans l'œil de la tempête
Un peu de calme
Nous sommes dans l'œil de la tempête
Un peu de calme

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