Paroles de la chanson Ultime Quete par Appartement Mental
Auteurs: Anne Monchy,Adrien Monchy
Compositeurs: Adrien Monchy,Pierre Yves Fily
Editeurs: Lalouline Editions
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Paroles de la chanson Ultime Quete par Appartement Mental
Ultime quête
Charmé donc acharné, j’aimerais que ça change jamais. Mais c’est contre mon gré que je mets des réserves à ceux et ce que j’aime, à ce que j’émets. Ca me gêne mais je peux rien démontrer, coincé entre deux mesures : démesure et légèreté de l’être. Etre héritier de l’autre suppose-t-il de se poser comme proche, vu que chaque relation est une nouvelle approche ? Magnifique et atroce est notre objectif, étrange et triste destinée : n’avoir comme réjouissance que celle de l’autre et sa reconnaissance, à la fois égoïste et altruiste, duale astreinte, existence à l’incertaine exit. J’hésite, dois avancer sans guide, pense qu’on n’est pas libre de créer mais de construire : l’univers n’est pas vide. Gouverné par cette idée j’ai décidé de vivre, pour apprendre et retranscrire, participant à l’ultime quête, celle dont je connais ni le thème ni le terme. J’alterne réponses et questions, repense aux discussions qu’on a eues, aux discours qu’on a tenus, les sentiments qui s’atténuent, les pensées vérifiées, la peur de voir la vérité nue : notre savoir est nul et ce qui nous rend ému est de faible consistance. Combien d’êtres ont conscience que la quête est éminente, que notre mort est peut-être imminente ?
Charmé donc acharné, j’aimerais que ça change jamais. Mais c’est contre mon gré que je mets des réserves à ceux et ce que j’aime, à ce que j’émets. Ca me gêne mais je peux rien démontrer, coincé entre deux mesures : démesure et légèreté de l’être. Etre héritier de l’autre suppose-t-il de se poser comme proche, vu que chaque relation est une nouvelle approche ? Magnifique et atroce est notre objectif, étrange et triste destinée : n’avoir comme réjouissance que celle de l’autre et sa reconnaissance, à la fois égoïste et altruiste, duale astreinte, existence à l’incertaine exit. J’hésite, dois avancer sans guide, pense qu’on n’est pas libre de créer mais de construire : l’univers n’est pas vide. Gouverné par cette idée j’ai décidé de vivre, pour apprendre et retranscrire, participant à l’ultime quête, celle dont je connais ni le thème ni le terme. J’alterne réponses et questions, repense aux discussions qu’on a eues, aux discours qu’on a tenus, les sentiments qui s’atténuent, les pensées vérifiées, la peur de voir la vérité nue : notre savoir est nul et ce qui nous rend ému est de faible consistance. Combien d’êtres ont conscience que la quête est éminente, que notre mort est peut-être imminente ?
La mort me rattrape, le temps me traque, faut que je passe à l’acte, reconnaître mes erreurs, ne pas rater les occasions de se rattraper car c’est ma vie qui se trame, et si je dérape c’est ma vie qui crame. Mais mes vœux sont-ils exauçables ? Mes travaux seront-ils exhaustifs ? Peut-être suis-je trop exigent ? J’enveloppe de mes deux mains tes rêves d’exigence pour que demain tes joies soient plus exubérantes. J’aimerais exhumer mes hantises, exulter, rendre ce que l’on me donne, exalté par ce débordement de vie dont je rêve, mais je reste dans l’utopie, dans le vide, dans le vil néant de l’existence. Ce foisonnement excitant doublé de cette triste absence, deux mesures sans lesquelles ma vie n’a de sens. Ultima forsan, vivre l’instant tout en évitant de céder à l’instance insistante de la tentation d’éphémères jouissances, au détriment de ce qui nous paraît abstrait, mais dont on ne peut faire abstraction, résister à l’attraction de la facilité, du matériel, garder conscience de sa fragilité, de la fébrilité de l’homme dans ses actions.
Arbitrer entre raison et passion, ne pas se laisser tenter d’un rien afin de combler ce vide béant, s’assurer de pas regretter, s’assurer de vivre vraiment jusqu’à échéance, ne pas se perdre dans des guerres inutiles, oublier la quête ultime, osciller entre attente, incertitude, espoir de victoires latentes. Je vis que choir m’attendait, qu’à tendre la main on me boufferait le bras. Je comprenais pas que tout était feint, mais tous étaient faux, tout n’était que faim. J’ai cessé de perdre mon temps à imaginer que ça pouvait changer, et en fait c’est moi qui ait changé, ayant fait en sorte de contenir la véhémence de ce que je ressentais.
Ce qui ressort c’est cette vision, une permanente déception, l’impression d’une double contrainte, des sensations contraires, des conceptions incompatibles m’amènent à faire des concessions, et même mes rêves sont des compromis. On dit « chose promise chose due », je crois pas, même en mangeant mon appétit ne croît pas. Ce que je vois ne correspond pas à ce qu’on m’avait dit, donc je suis pas avide de réussite, et ce qui fait vos joies ne me satisfait pas car vos sourires manifestent un bien être factice. J’ai esquivé les sous-fifres et autres agents de l’artifice. Je représente l’activisme corrosif, au service de l’ultime quête.
Ce qui ressort c’est cette vision, une permanente déception, l’impression d’une double contrainte, des sensations contraires, des conceptions incompatibles m’amènent à faire des concessions, et même mes rêves sont des compromis. On dit « chose promise chose due », je crois pas, même en mangeant mon appétit ne croît pas. Ce que je vois ne correspond pas à ce qu’on m’avait dit, donc je suis pas avide de réussite, et ce qui fait vos joies ne me satisfait pas car vos sourires manifestent un bien être factice. J’ai esquivé les sous-fifres et autres agents de l’artifice. Je représente l’activisme corrosif, au service de l’ultime quête.
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