Paroles de la chanson Balle Perdue par Bavaz (Bazoo)

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Paroles de la chanson Balle Perdue par Bavaz (Bazoo)

Dédicace au 35 rue Pétion. One love

J’ai un peu maigri grâce au Coca Zéro
Mes traces au Trocadéro, j’suis illé-gri
Par les keufs, parler meufs, j’ai plus l’temps
J’vise un autre level
Terre qui tourne deviendra Soleil qui se lève
Le cas social de la mif’, j’porte la honte de mon père
Tu veux m’trouver en plein soleil ? Cherche l’ombre de mon frère
Big Bazoo, le son des voies ferrées
Si t’es mon pote, j’te prêterai main forte et poings serrés
Drôle d’agissements lorsque le khalis manque
Les tits-pe voudraient prendre le pouvoir sans talisman
J’découpe ma plaquette en gramme pendant qu’mes potos chillent
Tu verrais que des photos d’shit si j’avais un compte Instagram
Animal : ça pue rapidement dans ma chambre
Tu peux être sûr que y’a d’la résine si y’a pas d’chanvre
Loin de la grâce divine, j’ai pas le plan de Scofield
Je peaufine mes rimes, sirote la graisse de la race bovine
Est-ce que je dis ce que je pense ? Quelle question…
J’dis les choses telles qu’elles sont, quitte à m’faire sauter l’caisson
Tu t’lèves avec une otite si t’es trop négligeant
J’réuni la diaspora maudite des gens intelligents
Capuche de casseur. Dans ma main ma pierre à l’édifice
J’éclate la vitrine, mon vécu n’est que récidive
Qui connaît le verdict ? La vie, c’est une tass’
Elle veut qu’j’la prenne des deux côtés, j’veux pas la prendre du côté merdique
J’ai toujours été gras, toujours été musclé
Parmi les chiens démuselés qui payent pour se dépuceler
Malgré les somnifères, éveillé jusqu’au crépuscule
112 kil’s. faut croire que Morphée boycott la muscu
C’est pas souvent qu’on stoppe la voiture au stop
Pas d’ces boloss de rappeurs qui s’croient dans l’futur, au futuroscope
Issu des HLM de Tiberi, froideur de Siberie
Surprenant comme Ribery dans une librairie
Si j’pouvais, j’aurai toujours une batte de baseball
Sors ma lame si vous êtes beaucoup, personne ne baise Paul
C’est cruel une tumeur : tu vois partir un bon proche
Il suffit d’une rumeur pour salir un nom propre
Les mots raisonnent de Paris jusqu’à l’Essonne
Faut qu’je résonne, c’est pas les sommes qui font les hommes
Elle a beau être idiote notre violence est nécessaire
Mon gava deal à 16 heures il est fan d’Aimé Césaire
Si le succès venait, les vrais sauront qu'il était mérité
Ils veulent que j’gobe leur pilule pour pas qu’j’accouche d’la vérité
Dieu peut m’oublier tant qu’il protège ma mère
Perdu entre la drogue et les prothèses mammaires
J’ai lâché du bifton, sûrement pas le bifteck
Aucun CD en bac, et encore moins de disquette
Authentique guerrier. Tu doutes de ma sincérité ?
Le jour de mon autopsie, tu verras qu’le cœur y est
Coffee G, c’est beaucoup plus qu’un logo
J’étais trop p’tit : j’ai pas connu l’époque du Globo
Lobotomisé entre chômage et Loto
Alors j’ai changé, devenu anti-héros comme Lobo
Fuck la conjugaison man : mon passé n’est pas simple
Ma femme aura sûrement une gueule juste passable
Ado brusque et brusqué, j’écoute pas Nicki Minaj nan
Paris s’embourgeoise, musclé par les déménagements
Les ragots s’taisent quand les coups d’feux retentissent
Faut-il que j’en cogne un pour qu’il s’repentisse ?
C’est vrai qu’j’ai ralenti l’trafic, saisi l’mic et repris l’on-s
Mais j’ai vi-ser toute la ville entre 2008 et 2011
A l’arrivé déjà bien avant qu’vous partiez
J’ai pas constitué ma clique sur des critères de quartier
Solitaire, j’ai gardé aucun soce du collège
Personne n’m’a jamais balancé vu que j’opère sans collègue
Sale gamberge les mauvais souvenirs qui s’empilent
Me donnent la rage qui me permet d’soulever mes 100 kil’s
Besoin de rêver. Mon pieu : Là où j’fuis
J’attendrai pas la mort pour être mieux là où j’suis
C’est le syndrome de la street, le ton n’est pas courtois
Quand tu sors avec un schlass et qu'tu sais même pas pourquoi
Canaille, talent gâché, pas grave ! J’ai pris des ous-s hier
La maille m’a fait tout lâcher, ma gratte a pris la poussière
Peu de suivi. La rue chantonne, il pleut de suite
Le parasol, je le fuis. J’me sens pas seul : je le suis
Je reste debout, rien d’neuf à part la peinture
Du mal à joindre les deux bouts comme un gros qui met une ceinture
Depuis ma naissance, en moi la haine vit
J’me ferai pas d’amis dans l’rap, j’me ferai peut-être quelques ennemis
La sère-mi a l’mérite d’inspirer. Le destin s’enlise
C’est pas des punchlines : c’est ma vie dans ses grandes lignes
Fuck ton faux possee, j’ai mes torts bien entendu
Mes projets ne marchent pas ? C’est sûrement ma faute aussi
On continu ouais, tant qu’y’en a qui aiment ça !
Si je sors un disque, il s’ra tranchant tel un Kienzan
A l’heure qu’il est j’te baise, ça t’fera l’effet qu’tu veux
J’fais pas l’thug avec l’ingé son : j’suis respectueux
J’ai des folies, mais j’suis capable d’agir gentiment
C’est logiquement les fêlés qui laissent passer les sentiments
J’ai très faim. Mon cœur est mort, faut qu’on m’en greffe un
Dans c’milieu, plus d’fils de pute qu’au Musée Grévin
C’est quoi l’pire ? Les rappeurs puceau qui disent qu’ils baisent tout ?
Ou bien les rappeurs street et leurs invitations d’jeu Facebook ?
Nouvelle saison, nouveau joueur, direct j’choppe le maillot
Les larmes et le sang se mélangent, #KetchupMayo
Reste droit, honnête si tu veux mérite ma cace-déd
Tu crois m’connaître ? J’ai plus de facettes qu’un casse-tête
Élevé par une femme, sépare le jus du cocktail
Si ta sœur fait la pétasse, on la traitera comme telle
Cousine, tomber love, tu aurais tort
J’t’offrirai pas une grande vie, juste une petite mort
Les vices de la street, c’est important qu’tu les apprennes bien
C’est pas prêt d’s’arranger, vivement après-après-après-après-demain
Encore là pendant la lutte
J’écris des morceaux fleuves en attendant la chute

Coupe en plastique dans la main, rappelle-moi qu’est-c’que j’fête ?
On m’a dit : « Aime ton prochain comme toi-même », c’est c’que j’fais
Les frères en ont marre d’Lidl, joue pas le gangster
A part l’orientation ma gueule, t’as rien gardé d’Omar Little
Élève de Kratos, aucun tabou, tu prends cher
Ma haine est gratos, mon amour est aux enchères
Je mange des coups pourtant ma dalle perdure
C’est l’histoire d’une orpheline devenue balle perdue

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