Paroles de la chanson Attendu par Bernard Lavilliers
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Paroles de la chanson Attendu par Bernard Lavilliers
ATTENDU
Attendu que le monde est fabricant de boue
Que les genoux de l'homme sont noirs dès qu'il tombe
Ou qu'il regarde Dieu toujours propre et debout
Et que Dieu l'a voulue cette boue sur le monde
Que même le soleil est fier d'avoir des tâches
Attendu que le ciel cultive ses typhons
Qu'il n'y a plus de bonnes et mauvaises saisons
Qu'on secoue les volcans endormis pour qu'ils crachent
Attendu la mort rapide, sans contrat
Nous offrant la vitesse et nos vies transparentes
Allons-y, le vent, le vide, l'au-delà
Pour rejoindre à long terme un néant qui nous hante
Attendu que le monde est fabricant de boue
Que les genoux de l'homme sont noirs dès qu'il tombe
Ou qu'il regarde Dieu toujours propre et debout
Et que Dieu l'a voulue cette boue sur le monde
Que même le soleil est fier d'avoir des tâches
Attendu que le ciel cultive ses typhons
Qu'il n'y a plus de bonnes et mauvaises saisons
Qu'on secoue les volcans endormis pour qu'ils crachent
Attendu la mort rapide, sans contrat
Nous offrant la vitesse et nos vies transparentes
Allons-y, le vent, le vide, l'au-delà
Pour rejoindre à long terme un néant qui nous hante
Attendu qu'une guerre ou deux suffisent mal
À étancher la soif que nous avons de haine
Que notre sang se donne à tout monstre légal
Que nous sommes esclaves, amoureux de nos chaînes
Attendu que pour rien mes amis sont tombés
Qu'on a prêté serment sur des villes détruites
Que le nouveau béton est déjà lézardé
Que déjà le malheur court à notre poursuite
Attendu la mort rapide, sans contrat
Nous offrant la vitesse et nos vies transparentes
Allons-y, le vent, le vide, l'au-delà
Pour rejoindre à long terme un néant qui nous hante
Mais attendu aussi que je tiens à mes rêves
À ma dernière peau, c'est trop tard pour la mue
À mon dernier amour, trop tard pour la relève
À mon dernier poème, à mon dernier verre bu
À étancher la soif que nous avons de haine
Que notre sang se donne à tout monstre légal
Que nous sommes esclaves, amoureux de nos chaînes
Attendu que pour rien mes amis sont tombés
Qu'on a prêté serment sur des villes détruites
Que le nouveau béton est déjà lézardé
Que déjà le malheur court à notre poursuite
Attendu la mort rapide, sans contrat
Nous offrant la vitesse et nos vies transparentes
Allons-y, le vent, le vide, l'au-delà
Pour rejoindre à long terme un néant qui nous hante
Mais attendu aussi que je tiens à mes rêves
À ma dernière peau, c'est trop tard pour la mue
À mon dernier amour, trop tard pour la relève
À mon dernier poème, à mon dernier verre bu
Attendu tout cela, attendu rien du tout
Ne sachant si je suis le juge ou le coupable
Je finirai aussi par tomber dans la boue
Pour soigner, par le mal, le mal inévitable
Ne sachant si je suis le juge ou le coupable
Je finirai aussi par tomber dans la boue
Pour soigner, par le mal, le mal inévitable
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