Paroles de la chanson Le Jouet par Berthe Sylva
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Paroles de la chanson Le Jouet par Berthe Sylva
Un petit gamin enfant des faubourgs
Sur les Grands Boul'vards et les plac's publiques
Venait, aux passants, offrir tous les jours
Un modeste lot de jouets mécaniques
C'étaient des soldats peints et chamarés
De toutes les arm's et de tous les grades
Faisant manoeuvrer leurs sabres dorés dorés
Militairement comme à la parade
Et le gamin adorait ses joujoux
Presqu'à la folie
Mais il devait hélàs les vendre tous
Pour gagner sa vie
Et chaque fois que l'un d'eux s'en allait
Ô douleur attroce
Un long sanglot en silence gonflait
Sur les Grands Boul'vards et les plac's publiques
Venait, aux passants, offrir tous les jours
Un modeste lot de jouets mécaniques
C'étaient des soldats peints et chamarés
De toutes les arm's et de tous les grades
Faisant manoeuvrer leurs sabres dorés dorés
Militairement comme à la parade
Et le gamin adorait ses joujoux
Presqu'à la folie
Mais il devait hélàs les vendre tous
Pour gagner sa vie
Et chaque fois que l'un d'eux s'en allait
Ô douleur attroce
Un long sanglot en silence gonflait
Son coeur de gosse
Mais son préféré parmi ces soldats
Un bel officier hussard de la garde
Etant le plus cher, ne se vendait pas
Au moins celui-là, pensait-il, je l'garde
Lorsqu'un jeune enfant richement vêtu
Remarquant un jour le petit homm' d'armes
Vint pour l'acheter offrir un écu
Le pauvr' gosse alors fondit tout en larmes
Pourquoi pleurer ? fit l'autre enfant très doux
D'un air de surprise
C'est que tu prends, dit-il, mon seul joujou
Et mon coeur se brise
L'autre bambin reprit alors ému
Et l'âme très bonne
Je te l'achète et puis ... ne pleur' plus
Mais son préféré parmi ces soldats
Un bel officier hussard de la garde
Etant le plus cher, ne se vendait pas
Au moins celui-là, pensait-il, je l'garde
Lorsqu'un jeune enfant richement vêtu
Remarquant un jour le petit homm' d'armes
Vint pour l'acheter offrir un écu
Le pauvr' gosse alors fondit tout en larmes
Pourquoi pleurer ? fit l'autre enfant très doux
D'un air de surprise
C'est que tu prends, dit-il, mon seul joujou
Et mon coeur se brise
L'autre bambin reprit alors ému
Et l'âme très bonne
Je te l'achète et puis ... ne pleur' plus
Je te le donne
Et depuis c'moment ce furent deux amis
Le voyant chaqu' jour dans les promenades
Tout comme deux frèr's tendrement unis
Partageant leurs jeux en bon camarades.
Mais au p'tit cam'lot voilà qu'un matin
On vint apporter la nouvelle affreuse
Que son compagnon était mort soudain
Emporté la nuit par la grand' faucheuse
Il prit alors son joujou, son hussard,
Son idole chère,
Puis il s'en fut le porter l'oeil hagard
Sur la blanche pierre
Et se penchant contre la tombe il dit
D'une voix étrange :
Emporte le pour jouer au paradis
Et depuis c'moment ce furent deux amis
Le voyant chaqu' jour dans les promenades
Tout comme deux frèr's tendrement unis
Partageant leurs jeux en bon camarades.
Mais au p'tit cam'lot voilà qu'un matin
On vint apporter la nouvelle affreuse
Que son compagnon était mort soudain
Emporté la nuit par la grand' faucheuse
Il prit alors son joujou, son hussard,
Son idole chère,
Puis il s'en fut le porter l'oeil hagard
Sur la blanche pierre
Et se penchant contre la tombe il dit
D'une voix étrange :
Emporte le pour jouer au paradis
Avec les anges.
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