Paroles de la chanson Titi par Berthe Sylva
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Paroles de la chanson Titi par Berthe Sylva
On l'appelait Titi, c'était son seul nom
Il rôdait tout l' temps près des Halles
S' baladant pieds nus, couvert de haillons
Car c'était un enfant d' la balle
Malingre et chétif, d'aspect souffreteux
Pourtant, sans rancœur et sans haine
Dans toutes les saisons, avec d'autres gueux
Il dormait sous les ponts d' la Seine
L'hiver, lorsque grondait le vent
Le gosse murmurait bien souvent :
Je n' sais pas s'il y a un bon Dieu
Qui me voit du haut du ciel bleu
Mais, quand I' regarde sur la terre
Il rôdait tout l' temps près des Halles
S' baladant pieds nus, couvert de haillons
Car c'était un enfant d' la balle
Malingre et chétif, d'aspect souffreteux
Pourtant, sans rancœur et sans haine
Dans toutes les saisons, avec d'autres gueux
Il dormait sous les ponts d' la Seine
L'hiver, lorsque grondait le vent
Le gosse murmurait bien souvent :
Je n' sais pas s'il y a un bon Dieu
Qui me voit du haut du ciel bleu
Mais, quand I' regarde sur la terre
Pour sûr qu'I' n' voit pas ma misère
S'Il savait comme j'ai faim et froid
Sûrement, Il serait gentil pour moi
Mais I' t' voit pas, t'es bien trop p'tit
Mon pauvre Titi
Par un soir neigeux, poussé par la faim
Le gosse, pourtant pas malhonnête
Dans une boulangerie prit un morceau d' pain
Qu'il dévora vite en cachette
Mais on l'avait vu et, sans compassion
Sans pitié pour son tout jeune âge
On le mit dans une maison d' correction
Captif comme un oiseau en cage
Il n'avait plus ni faim ni froid
Mais il soupirait bien des fois :
S'Il savait comme j'ai faim et froid
Sûrement, Il serait gentil pour moi
Mais I' t' voit pas, t'es bien trop p'tit
Mon pauvre Titi
Par un soir neigeux, poussé par la faim
Le gosse, pourtant pas malhonnête
Dans une boulangerie prit un morceau d' pain
Qu'il dévora vite en cachette
Mais on l'avait vu et, sans compassion
Sans pitié pour son tout jeune âge
On le mit dans une maison d' correction
Captif comme un oiseau en cage
Il n'avait plus ni faim ni froid
Mais il soupirait bien des fois :
Je n' sais pas s'il y a un bon Dieu
Qui me voit du haut du ciel bleu
S'Il peut me voir, alors, je pense
Qu'Il doit comprendre ma souffrance
Avant, j'étais pas très heureux
Mais j'étais libre et ça vaut mieux
Quand r'verras-tu l' pavé d'Paris
Mon pauvre Titi ?
Privé de soleil et d' son vieux faubourg
S'étiolant comme une fleur dans l'ombre
Le gosse ne pensait, depuis l' premier jour
Qu'à fuir la prison triste et sombre
Alors, de sa f'nêtre, un soir, il sauta
Mais il vint s'écraser par terre
Et, presque mourant, quand on l'emporta
Qui me voit du haut du ciel bleu
S'Il peut me voir, alors, je pense
Qu'Il doit comprendre ma souffrance
Avant, j'étais pas très heureux
Mais j'étais libre et ça vaut mieux
Quand r'verras-tu l' pavé d'Paris
Mon pauvre Titi ?
Privé de soleil et d' son vieux faubourg
S'étiolant comme une fleur dans l'ombre
Le gosse ne pensait, depuis l' premier jour
Qu'à fuir la prison triste et sombre
Alors, de sa f'nêtre, un soir, il sauta
Mais il vint s'écraser par terre
Et, presque mourant, quand on l'emporta
C'en était fini d' ses misères
Ouvrant une dernière fois les yeux
Il dit en regardant les cieux :
Je n' sais pas s'il y a un bon Dieu
Qui me voit du haut du ciel bleu
Mais, près des anges, s'Il m'appelle
Peut-être que la vie sera belle
Puis fermant à jamais les yeux
Il dit dans un dernier adieu :
Tu n' verras plus ton vieux Paris
Mon pauvre Titi
Ouvrant une dernière fois les yeux
Il dit en regardant les cieux :
Je n' sais pas s'il y a un bon Dieu
Qui me voit du haut du ciel bleu
Mais, près des anges, s'Il m'appelle
Peut-être que la vie sera belle
Puis fermant à jamais les yeux
Il dit dans un dernier adieu :
Tu n' verras plus ton vieux Paris
Mon pauvre Titi
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