Paroles de la chanson Rue Saint Denis par Claude Nougaro
Auteurs: Claude Nougaro,Jacques Audiberti
Compositeurs: Claude Nougaro,Maurice Vander
Editeurs: Les Editions Du Chiffre Neuf
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Paroles de la chanson Rue Saint Denis par Claude Nougaro
À minuit, je sucre des fraises
J'ai la feuille de vigne embrasée
Je me lève, je pèse mon pèze
Rue Saint Denis, y a bon baiser
Pas besoin d'être une sorcière
Pour avoir un manche à balai
J'en ai un qui me dit : " Poussière !
Tu iras où je veux aller "
Il me nargue, il me tarabuste,
M'enfournant dans ses réacteurs
Ce relatif petit arbuste
S'enracine au fond de mon cœur
Que désigne t il cet index
J'ai la feuille de vigne embrasée
Je me lève, je pèse mon pèze
Rue Saint Denis, y a bon baiser
Pas besoin d'être une sorcière
Pour avoir un manche à balai
J'en ai un qui me dit : " Poussière !
Tu iras où je veux aller "
Il me nargue, il me tarabuste,
M'enfournant dans ses réacteurs
Ce relatif petit arbuste
S'enracine au fond de mon cœur
Que désigne t il cet index
Pointé toujours vers l'azimut
Comme si le ciel avait un sexe
Comme si Dieu même était en rut ?
Alors à minuit, moi je mange
De la femme avec mon bec tendu
Oui, j'en mange comme on se venge
D'être un ange trop mal foutu
D'avoir là, sous cette ceinture,
Ah non ! ça n'est pas élégant !
D'avoir là, qui dure, qui dure,
Ce doigt borgne obsédé de gant
À minuit, je mange de l'homme
C'est mon métier, c'est mon destin
C'est comme du sucre de pomme
C'est mon sentier, c'est mon festin
Comme si le ciel avait un sexe
Comme si Dieu même était en rut ?
Alors à minuit, moi je mange
De la femme avec mon bec tendu
Oui, j'en mange comme on se venge
D'être un ange trop mal foutu
D'avoir là, sous cette ceinture,
Ah non ! ça n'est pas élégant !
D'avoir là, qui dure, qui dure,
Ce doigt borgne obsédé de gant
À minuit, je mange de l'homme
C'est mon métier, c'est mon destin
C'est comme du sucre de pomme
C'est mon sentier, c'est mon festin
À minuit je mange du jouine
Et du vieil, et de l'entredous,
Je suis une groigne, une fouine,
Un, un je les mangerai tous
À minuit, je mange mon fisse
Et mon père et le chancelier
Le sang tout blanc du maléfice
A faim de se multiplier
Les hommes naissent sur les berges
Du val des morts, dans tous les choux
Rouges, dans le genou des vierges
Comme du blé, comme des fous...
Alors à minuit, moi je mange
De l'homme. Je croque grandes dents
Je bouffe le ruban orange
Et les souvenirs obsédants
Je mange la tête et le foie,
Le jeu, le crime, le devoir
J'ouvre bien ma gueule qu'on voie
Que dedans nul ciel n'est à voir.
Et les souvenirs obsédants
Je mange la tête et le foie,
Le jeu, le crime, le devoir
J'ouvre bien ma gueule qu'on voie
Que dedans nul ciel n'est à voir.
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