Paroles de la chanson Le Syndrome De Peter Pan par Coffees & Cigarettes

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Paroles de la chanson Le Syndrome De Peter Pan par Coffees & Cigarettes

Le sablier se renverse et s'écoule allée Marianne Oswald
En petit soldat conquérant j'avance dans le froid matinal
Les lumières des lampadaires s'éteignent comme des étoiles
Yeux collés, tête embrumée, des billes plein le cartable
L'odeur des pots d'échappement, des rues, des croissants du boulanger,
Le p'tit vieux au p'tit blanc au p'tit PMU de quartier
Le souffle chaud et acide des bouches de métro,
Réchauffe les pattes des pigeons et celles du pauvre clodo
C'est la mécanique des petits matins du train-train parisien
Je marche dans un poème de Jacques Prévert, c'est certain

Je veux pas vieillir, je veux garder mon âme d'enfant
Je me suis perdu dans le Labyrinthe de Pan
Nostalgie qui fait mal et du bien en même temps
Je veux pas grandir, j'ai le syndrome de Peter Pan

Je revois chaque Maximonstre, chaque île au trésor Chaque soir, chaque page de Tomi Ungerer
Les VHS, H.S., aux pellicules voilées
De les avoir trop regardées, trop rembobinées
On entendait très bien les voisins du d'ssus marcher
On entendait très bien les voisins d'ssous gueuler
Dehors terrain vague de gravier sorte de no man's land
Prenait à nos yeux l'allure d’un Disneyland, d'un Neverland
La jeunesse dans ce qu'il y a de plus beau et de plus fou
C'était la Guerre des boutons, mélangée aux Quatre Cents Coups,
Les tours des H.L.M. étaient des châteaux forts des forteresses
On gueulait d'en bas pour faire sortir aux balcons les princesses

Je veux pas vieillir, je veux garder mon âme d'enfant
Je me suis perdu dans le Labyrinthe de Pan
Nostalgie qui fait mal et du bien en même temps
Je veux pas grandir, j'ai le syndrome de Peter Pan

Avec les potes on est des guerriers, des Goonies,
Rien à foutre de la religion, d'la couleur de peau, rien ne nous divise
Forts comme des Indiana Jones aux dégaines de Flagada Jones
Eduqués au Club Dorothée et aux images Crados
On est des enfants perdus élevés au macadam
Et nos rêves sans fin iradient et crachent des flammes
Titis parigots dans nos gueules et nos accents
Le vent semble chanter avec nous du Boris Vian
Visage en vrac les genoux au Mercurochrome,
Dégaine de môme à la Wes Anderson, Moonrise Kingdom
Faire naviguer nos frégates dans les caniveaux
Notre enfance a la gueule des photos de Robert Doisneau

Je veux pas vieillir, je veux garder mon âme d'enfant
Je me suis perdu dans le Labyrinthe de Pan
Nostalgie qui fait mal et du bien en même temps
Je veux pas grandir, j'ai le syndrome de Peter Pan

Le sablier se renverse et s'écroule, s'écoule rue Marianne Oswald
En petit soldat conquérant j'avance dans le froid matinal
Les lumières des lampadaires s'éteignent comme des étoiles
Yeux collés, tête embrumée, des billes plein le cartable
L'odeur des pots d'échappement, des rues, des croissants du boulanger
Le p'tit vieux au p'tit blanc au p'tit PMU de quartier
Le souffle chaud et acide des bouches de métro,
Réchauffe les pattes des pigeons et celles du pauvre clodo
C'est la mécanique des petits matins du train-train parisien
Je marche dans un poème de Jacques Prévert, c'est certain

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