Paroles de la chanson Hôtel par Felhur x Andro

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Paroles de la chanson Hôtel par Felhur x Andro

La chambre d’hôtel
Pue l’ennuie
J’exècre cette ignoble
Médiocrité
Nous ne sommes pas connus
Donc les suites c’est pour plus tard
Si je m’écoutais j’aurais quitté ici
J’aurais dormi dans la gov au parking
Car
L’intensité, qu’elle soit bonne ou mauvaise, est toujours bien meilleure que l’ennuie
Ouais elle est bien meilleure que l’ennui
Andro est pas tout à fait d’accord
J’ai cédé et l’hôtel on a pris
Mais faut que je donne un sens au décor
N’importe quoi tant que ça l’intensifie
La télé braille dans un coin de la pièce
(bla bla bla bla)
Ça me rappelle que nul part ya la paix
Voilà pourquoi ya pas cette merde chez moi
La télé braille dans un coin de la pièce
Raconte la répétition des schémas
Et tous les pompeux discours empestent
Les responsables sont comme au ché-mar
La télé braille dans un coin de la pièce
Et c’est comme un chewing-gum gum que j’ai déjà trop mâché
Et c’est comme un animal conscient qu’on dépèce
Et c’est comme un boiteux qui t’apprend à marcher
La télé braille dans un coin de la pièce
(bla bla bla bla)
La nuit est noire, sans nuance
La lumière, à la ligne d’horizon, pas épaisse
J’allume un teh j’ai pas compté mais c’est le deuxième au moins qui me fait plus rien
À quel point le monde est immonde pour qu’on souhaite grandir avec ce venin ?
Le plus dur ce n’est jamais ce que t’oublies, mais toujours ce dont tu te souviens
J’en rallume un et je me souviens de tous ces feux que cela en moi éteint
Ça fait quinze que j’attends que la fume
Me rende enfin simple d’esprit
Mais ma plaquette en deux mois elle a fui et
Les autres tournent au ralenti
J’avoue en cours ouais j’ai menti
Je fumais plus que toutes mes classes réunies
Mais ma mémoire est mirifique
Et c’est ce qui m’empêche de dormir la nuit
J’éteins la télé je rouvre un carnet
J’ai rien à dire mais le vide
Je dois le confronter, je dois le voir incarné
Ça fait des semaines que j’ai pas écris de rap
Et des mois que je n’ai pas vu mon père mais
Quand je vois le chemin que prend l’histoire
Je me dis que mes problèmes sont bien dérisoires
Importuné à la terrasse d’un bar
Hier j’ai donné ma monnaie à une meuf
Qui est morte peut être ce soir
Je savais bien qu’elle voulait ni manger ni boire
Ses cernes et ses dents respiraient le crack
Mais je venais de mettre 100 palots sur la table
Et rien donner m’aurait semblé trop crade
Comment a-t-elle dit que c’était son nom déjà ?
Ce soir la chambre d’hôtel pue l’ennui
Ya des grands apparts dans mes storys
Des oeuvres d’arts et des montres qui luisent
Des hôtels au Mexique et à Bali
Crise ou pas crise il ne faut pas se tromper
Jamais le pays n’a été aussi riche
La jeunesse dorée flambe à St Tropez
Les idoles des pauvres vantent l’avarice
Ouais c’est sûr les rappeurs font pas leur taff
C’est des foutus soldats dociles du capital
Ils ont accepté le discours libéral
Comme des esclaves que leurs maîtres ont rendu cis-ra
Propriétaire ouais moi je connais l’arnaque
Toute ma vie je vais bouffer sur l’héritage
C’est chez les notaires que le monde se braque
Faudrait des flammes pour refaire la baraque
Faudrait foutre des flammes
Dans les talk show
Qui font les choux gras de l’extrême droite
Et dont les rhétoriques fallacieuses font les affaires
Du milliardaire qui possède le média
Faudrait foutre des flammes
Dans ces talk show
Et puis foutre des flammes
Chez l’proprio
Les fameux capitaines d’industries sont des héritiers qui influencent et qui volent
Faudrait foutre des flammes
Dans les institutions qui légitiment domination bourgeoise
Faudrait foutre des flammes
Chez les fins d’race corrompues de technocrates
Faudrait foutre des flammes
Chez ceux qui prétendent servir l’intérêt général
Mais qui sous des costumes à 10K sont à la botte
Des intérêts privés et méprisent le vote
Faudrait foutre des flammes
À toutes les forêts malades
Ceux que ça arrangent cette mascarade
C’est sûrement pas le peuple ou la masse
Son ennemie c’est pas les fascistes
Ni les conservateurs rétrogrades
Mais bien toutes les pensées humanistes
La résistance doit s’organiser
Comme en 40 on sait qui il faut viser
Ils sont 40 occupent toutes les cités
Mais je ferais pas à leurs noms l’honneur de les citer
Faudrait foutre des flammes
À tous les conflits toutes ces erreurs
Qui déchirent et dissolvent notre famille
Pour qu’enfin on soit uni en manif
En attendant je suis dans ma chambre d’hôtel
La télé braille dans un coin de la pièce
Demain on joue pour société mortelle
La révolution attendra que je dépense mes pièces
Encore une nuit sans trouver le sommeil
À mon carnet faudrait foutre des flammes
Je garderai les cendres sous le sommier

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