Paroles de la chanson Rêve parisien par François Atlas
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Paroles de la chanson Rêve parisien par François Atlas
I
De ce terrible paysage
Tel que jamais mortel n'en vit
Ce matin encore l'image
Vague et lointaine, me ravit
Le sommeil est plein de miracles !
Par un caprice singulier
J'avais banni de ces spectacles
Le végétal irrégulier
Et, peintre fier de mon génie
Je savourais dans mon tableau
L'enivrante monotonie
Du métal, du marbre et de l'eau
De ce terrible paysage
Tel que jamais mortel n'en vit
Ce matin encore l'image
Vague et lointaine, me ravit
Le sommeil est plein de miracles !
Par un caprice singulier
J'avais banni de ces spectacles
Le végétal irrégulier
Et, peintre fier de mon génie
Je savourais dans mon tableau
L'enivrante monotonie
Du métal, du marbre et de l'eau
Babel d'escaliers et d'arcades
C'était un palais infini
Plein de bassins et de cascades
Tombant dans l'or mat ou bruni ;
Et des cataractes pesantes
Comme des rideaux de cristal
Se suspendaient, éblouissantes
A des murailles de métal
Non d'arbres, mais de colonnades
Les étangs dormants s'entouraient
Où de gigantesques naïades
Comme des femmes, se miraient
Des nappes d'eau s'épanchaient, bleues
Entre des quais roses et verts
Pendant des millions de lieues
Vers les confins de l'univers ;
C'étaient des pierres inouïes
Et des flots magiques ; c'étaient
D'immenses glaces éblouies
Par tout ce qu'elles reflétaient !
Insouciants et taciturnes
Des Ganges, dans le firmament
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant
Architecte de mes féeries
Je faisais, à ma volonté
Sous un tunnel de pierreries
Passer un océan dompté ;
Vers les confins de l'univers ;
C'étaient des pierres inouïes
Et des flots magiques ; c'étaient
D'immenses glaces éblouies
Par tout ce qu'elles reflétaient !
Insouciants et taciturnes
Des Ganges, dans le firmament
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant
Architecte de mes féeries
Je faisais, à ma volonté
Sous un tunnel de pierreries
Passer un océan dompté ;
Et tout, même la couleur noire
Semblait fourbi, clair, irisé ;
Le liquide enchâssait sa gloire
Dans le rayon cristallisé
Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel
Pour illuminer ces prodiges
Qui brillaient d'un feu personnel !
Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l'oeil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité
II
En rouvrant mes yeux pleins de flamme
Semblait fourbi, clair, irisé ;
Le liquide enchâssait sa gloire
Dans le rayon cristallisé
Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel
Pour illuminer ces prodiges
Qui brillaient d'un feu personnel !
Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l'oeil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité
II
En rouvrant mes yeux pleins de flamme
J'ai vu l'horreur de mon taudis
Et senti, rentrant dans mon âme
La pointe des soucis maudits ;
La pendule aux accents funèbres
Sonnait brutalement midi
Et le ciel versait des ténèbres
Sur le triste monde engourdi
Et senti, rentrant dans mon âme
La pointe des soucis maudits ;
La pendule aux accents funèbres
Sonnait brutalement midi
Et le ciel versait des ténèbres
Sur le triste monde engourdi
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