Paroles de la chanson Pili Pili Sur Un Croissant Au Beurre par Gaël Faye
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Paroles de la chanson Pili Pili Sur Un Croissant Au Beurre par Gaël Faye
Il voulait quitter la routine, celle de son père
Qui étiole les rêves au large des paupières
Enfourcher son vélo, repartir à zéro
Petit gone de Lyon aux oripeaux d’évasion
Partir ! Non pas pour voir de nouveaux lieux
Mais voyager, pour ouvrir de nouveaux yeux
Orpailleurs d’horizons, y’a que des hôtels mille étoiles
Pour les clochards célestes qui ne s’embarrassent pas d’un toit
Petit croissant au beurre, petit français qui flâne
Il lisait Kerouac et chantait Bob Dylan
Il est parti vivre à la dure
Découvrir l'humain, épouser la nature
Et de pays en pays, il pédale, il pédale
Qui étiole les rêves au large des paupières
Enfourcher son vélo, repartir à zéro
Petit gone de Lyon aux oripeaux d’évasion
Partir ! Non pas pour voir de nouveaux lieux
Mais voyager, pour ouvrir de nouveaux yeux
Orpailleurs d’horizons, y’a que des hôtels mille étoiles
Pour les clochards célestes qui ne s’embarrassent pas d’un toit
Petit croissant au beurre, petit français qui flâne
Il lisait Kerouac et chantait Bob Dylan
Il est parti vivre à la dure
Découvrir l'humain, épouser la nature
Et de pays en pays, il pédale, il pédale
Et de guerre en maladie, il pédale, il pédale
S’est usé par la route d’un voyage de cinq ans
Qu’au bord de son doute il rencontre un piment
Elle était belle comme un piment, une robe du dimanche
Elle rêvait d’un charmant, d’un amour qui s’épanche
Elle vivait dans un quartier populaire
Elle avait fui son pays, les pogroms et la guerre
Et la terre des ancêtres était un vaste mouroir
Et ce pays d’accueil, un sombre miroir
Qui lui renvoyait cette image de paria
Une réfugiée HCR qui glisse aux parois
Et qui veut s’envoler, partir loin d’ici
Là où le ciel ne dit ni Hutu ni Tutsi
Et puis les murs de sa chambre au vert papier peint
S’est usé par la route d’un voyage de cinq ans
Qu’au bord de son doute il rencontre un piment
Elle était belle comme un piment, une robe du dimanche
Elle rêvait d’un charmant, d’un amour qui s’épanche
Elle vivait dans un quartier populaire
Elle avait fui son pays, les pogroms et la guerre
Et la terre des ancêtres était un vaste mouroir
Et ce pays d’accueil, un sombre miroir
Qui lui renvoyait cette image de paria
Une réfugiée HCR qui glisse aux parois
Et qui veut s’envoler, partir loin d’ici
Là où le ciel ne dit ni Hutu ni Tutsi
Et puis les murs de sa chambre au vert papier peint
Recouvert de poster de « Salut les Copains »
Etait son antre où elle rêvait d’être hippie
D’écouter du Jimmy et de vivre à Paris
Et c’est en attendant le bus sous un arbre en fleur
Qu’elle a croisé son destin à celui d’un croissant au beurre
Elle et ile aux Sources du Nil
Un vent souffle l’idylle sur les branches d’un nid
D’un croissant beurré et d’un piment swahili
Qui s’étaient donc jurés de s’aimer pour la vie
Malgré toutes les routes crevées d’ornières
Dans le panache de poussières des saisons blanches et sèches
Malgré le doute et les pluies diluviennes
Etait son antre où elle rêvait d’être hippie
D’écouter du Jimmy et de vivre à Paris
Et c’est en attendant le bus sous un arbre en fleur
Qu’elle a croisé son destin à celui d’un croissant au beurre
Elle et ile aux Sources du Nil
Un vent souffle l’idylle sur les branches d’un nid
D’un croissant beurré et d’un piment swahili
Qui s’étaient donc jurés de s’aimer pour la vie
Malgré toutes les routes crevées d’ornières
Dans le panache de poussières des saisons blanches et sèches
Malgré le doute et les pluies diluviennes
Malgré les torrents de boue qui s’écoulent dans la plaine
Le croissant, le piment ont le goût d’un enfant
Puis de un puis de deux, carpe diem d’un instant
Aucune écluse ne peut contenir les rêves
Que le cœur transporte et pour lesquels il crève
Pili-Pili rêvait de Paris
Croissant au beurre voulait vivre ici
Ils se croisent, se décroisent les chemins
Et laissent des enfants au carrefour des destins
Le croissant, le piment ont le goût d’un enfant
Puis de un puis de deux, carpe diem d’un instant
Aucune écluse ne peut contenir les rêves
Que le cœur transporte et pour lesquels il crève
Pili-Pili rêvait de Paris
Croissant au beurre voulait vivre ici
Ils se croisent, se décroisent les chemins
Et laissent des enfants au carrefour des destins
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