Paroles de la chanson Fauvette par Manset
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Paroles de la chanson Fauvette par Manset
Elle avait pas dormi depuis plus de trois jours.
Une petite fauvette aux yeux peints,
avec des bagues aux doigts, une jupe de daim,
avec un blouson de satin.
Elle est partie dans le fond
téléphoner à on ne sait qui.
On l'a vue qui pleurait
et puis se recoiffait comme une furie,
se mouchait dans sa manche.
Quelqu'un devait l'attendre dehors, mais il neigeait.
Elle a rabattu sa capuche, écrasé sa cigarette,
laissé quelques pièces de monnaie,
ramassée comme un petit Donald en peluche.
Une petite fauvette aux yeux peints,
avec des bagues aux doigts, une jupe de daim,
avec un blouson de satin.
Elle est partie dans le fond
téléphoner à on ne sait qui.
On l'a vue qui pleurait
et puis se recoiffait comme une furie,
se mouchait dans sa manche.
Quelqu'un devait l'attendre dehors, mais il neigeait.
Elle a rabattu sa capuche, écrasé sa cigarette,
laissé quelques pièces de monnaie,
ramassée comme un petit Donald en peluche.
Ramassée comme un petit Donald en peluche.
J'en aurais pas parlé si ce n'était pas un dimanche
avec ce qu'on peut pleurer pour les hommes.
Les petits, les moches, les grands, les têtes de pioche
et ceux qui parlent jamais à personne.
Et ceux qui parlent jamais à personne.
Quand je l'ai vu qui la suivait,
qui la mangeait des yeux,
la petite fauvette en parka bleue.
La petite fauvette...
Elle avait pas dû dormir depuis pas mal de temps,
comme une alouette blessée.
J'en aurais pas parlé si ce n'était pas un dimanche
avec ce qu'on peut pleurer pour les hommes.
Les petits, les moches, les grands, les têtes de pioche
et ceux qui parlent jamais à personne.
Et ceux qui parlent jamais à personne.
Quand je l'ai vu qui la suivait,
qui la mangeait des yeux,
la petite fauvette en parka bleue.
La petite fauvette...
Elle avait pas dû dormir depuis pas mal de temps,
comme une alouette blessée.
Parce qu'il faut dire qu'il y a pas souvent de printemps
dans les rues de sa cité.
Il y avait un sapin de Noël planté
un peu plus loin sur le parking,
et les loupiotes qui semblaient lui dire :
« Va t'amuser avant que la vie te tombe dessus »
Je les ai vus qui marchaient
dans cette neige fondue vers un camion,
et lui qui la tenait comme ça, dans la nuit.
Comme si elle avait bu,
qu'elle avait les jambes en coton,
qu'il fallait qu'elle dorme dans un vrai lit.
Qu'il fallait qu'elle dorme dans un vrai lit.
dans les rues de sa cité.
Il y avait un sapin de Noël planté
un peu plus loin sur le parking,
et les loupiotes qui semblaient lui dire :
« Va t'amuser avant que la vie te tombe dessus »
Je les ai vus qui marchaient
dans cette neige fondue vers un camion,
et lui qui la tenait comme ça, dans la nuit.
Comme si elle avait bu,
qu'elle avait les jambes en coton,
qu'il fallait qu'elle dorme dans un vrai lit.
Qu'il fallait qu'elle dorme dans un vrai lit.
Si je parle de ça,
c'est que je me suis souvent demandé depuis
Ce que j'aurais pu faire de plus,
sinon l'asseoir de force
et lui faire cracher son mal de vivre.
Personne aurait jamais su.
Personne aurait jamais su.
Laissez-nous comprendre pourquoi tout est ainsi :
écroulé, malfaisant.
On en ramasse comme ça
tous les automnes, tous les hivers,
les ongles encore accrochés
sur quelques lambeaux de mystère.
Pourquoi s'était-elle enfuie de toute la chaleur
que peuvent donner une mère, une sœur ?
c'est que je me suis souvent demandé depuis
Ce que j'aurais pu faire de plus,
sinon l'asseoir de force
et lui faire cracher son mal de vivre.
Personne aurait jamais su.
Personne aurait jamais su.
Laissez-nous comprendre pourquoi tout est ainsi :
écroulé, malfaisant.
On en ramasse comme ça
tous les automnes, tous les hivers,
les ongles encore accrochés
sur quelques lambeaux de mystère.
Pourquoi s'était-elle enfuie de toute la chaleur
que peuvent donner une mère, une sœur ?
Un père absent, violent,
qui peut-être même avait tout brisé,
mais quand même laissé du bonheur.
Mais quand même laissé du bonheur.
Après la dinde, à plus d'heure,
quand j'ai voulu m'en retourner,
tout ça m'était sorti de la tête,
comme toutes ces choses
qu'on n'a jamais fini de ressasser.
Alors le jour s'est levé.
Alors le jour s'est levé
comme un chacal en manque d'amour
qui lève une charogne
et vient prendre la place de la nuit.
Tous les arbres étaient blancs
sur une patte comme autant de cigognes
qui peut-être même avait tout brisé,
mais quand même laissé du bonheur.
Mais quand même laissé du bonheur.
Après la dinde, à plus d'heure,
quand j'ai voulu m'en retourner,
tout ça m'était sorti de la tête,
comme toutes ces choses
qu'on n'a jamais fini de ressasser.
Alors le jour s'est levé.
Alors le jour s'est levé
comme un chacal en manque d'amour
qui lève une charogne
et vient prendre la place de la nuit.
Tous les arbres étaient blancs
sur une patte comme autant de cigognes
au-dessus de toutes ces flaques de cambouis.
Au-dessus de toutes ces flaques...
À chacun son démon tapi qui peut sortir de l'ombre,
voilà la seule chose que je me suis dite.
Vers un ailleurs indéfini aux portes du hasard
j'ai vu la vallée dans le brouillard.
J'ai vu la vallée...
Vers un ailleurs indéfini
aux portes du hasard
j'ai vu la vallée.
Au-dessus de toutes ces flaques...
À chacun son démon tapi qui peut sortir de l'ombre,
voilà la seule chose que je me suis dite.
Vers un ailleurs indéfini aux portes du hasard
j'ai vu la vallée dans le brouillard.
J'ai vu la vallée...
Vers un ailleurs indéfini
aux portes du hasard
j'ai vu la vallée.
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