Paroles de la chanson Acouphènes par Grand Corps Malade
Auteurs: Fabien Marsaud
Compositeurs: Angelo Foley
Editeurs: Anouche Productions,Soc Sony Atv Allegro Music Publishing France
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Paroles de la chanson Acouphènes par Grand Corps Malade
Bonjour docteur. J'viens vous voir parce que... J'l'ai jamais trop raconté, mais... mais j'ai des bruits chelous dans la tête... 'fin, dans la tête... dans... dans les oreilles, quoi... Ça fait longtemps, en fait, ça... ça arrive d'un seul coup, puis ça revient assez régulièrement. Et puis c'est des bruits, enfin... comme des trucs que j'connais déjà... Et, du coup, c'est très bizarre, tout s'mélange un peu, c'est... j'sais pas comment dire, j'entends comme des... Par exemple...
J'entends Brassens sur un vinyle, "Chanson pour l'auvergnat"
J'entends l'accent d'ma grand-mère quand elle chantait "Ramona"
J'entends les voix d'mes parents, de celles qui rassurent
J'entends Brassens sur un vinyle, "Chanson pour l'auvergnat"
J'entends l'accent d'ma grand-mère quand elle chantait "Ramona"
J'entends les voix d'mes parents, de celles qui rassurent
J'entends ma plume sur un papier, et les premières ratures
J'entends Maguy à la télé qui sonne la fin du week-end
J'entends ma mère, pour me bercer, qui vient chanter "Göttingen"
J'entends la sérénité, la quiétude et l'harmonie
J'entends mon premier texte qui parle de famille unie
J'entends ma sœur dans sa chambre qui écoutait les Cure
J'entends nos cris d'enfants quand on sortait dans la cour
J'entends la sonnerie du collège qui annonce la fin d'l'heure
J'entends toujours beaucoup plus de fous rires que de pleurs
J'entends Maguy à la télé qui sonne la fin du week-end
J'entends ma mère, pour me bercer, qui vient chanter "Göttingen"
J'entends la sérénité, la quiétude et l'harmonie
J'entends mon premier texte qui parle de famille unie
J'entends ma sœur dans sa chambre qui écoutait les Cure
J'entends nos cris d'enfants quand on sortait dans la cour
J'entends la sonnerie du collège qui annonce la fin d'l'heure
J'entends toujours beaucoup plus de fous rires que de pleurs
J'entends les portes du métro et la cohue d'la ligne treize
J'entends l'accent des clandos qui vendent des frites/merguez
J'entends les piliers d'bars qui philosophent et théorisent
J'entends le clocher d'la mairie qui sonne le temps des cerises
Est-ce que c'est grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit ?
Est-ce un trop plein d'souvenirs et mon cerveau qui réagit ?
Est-ce que ça doit m'faire peur ? En fait, je pense que j'ai compris
Tous ces murmures, c'est juste des acouphènes de nostalgie
J'entends l'accent des clandos qui vendent des frites/merguez
J'entends les piliers d'bars qui philosophent et théorisent
J'entends le clocher d'la mairie qui sonne le temps des cerises
Est-ce que c'est grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit ?
Est-ce un trop plein d'souvenirs et mon cerveau qui réagit ?
Est-ce que ça doit m'faire peur ? En fait, je pense que j'ai compris
Tous ces murmures, c'est juste des acouphènes de nostalgie
J'entends les break-beats à l'ancienne et les premiers phrasés hip-hop
J'entends les bombes de peinture, j'voulais taguer avec mes potes
Mais j'entends leurs ricanements devant mes tags pathétiques
J'suis retourné faire du sport, j'avais un art plus athlétique
J'entends des terrains en parquet, des ballons qui rebondissent
Des clameurs en paquets et des semelles qui crissent
J'entends siffler les arbitres et chanter dans les vestiaires
J'entends gueuler l'entraîneur, comme si le match était hier
J'entends les vannes les plus folles sur les playgrounds de Marville
J'entends les bombes de peinture, j'voulais taguer avec mes potes
Mais j'entends leurs ricanements devant mes tags pathétiques
J'suis retourné faire du sport, j'avais un art plus athlétique
J'entends des terrains en parquet, des ballons qui rebondissent
Des clameurs en paquets et des semelles qui crissent
J'entends siffler les arbitres et chanter dans les vestiaires
J'entends gueuler l'entraîneur, comme si le match était hier
J'entends les vannes les plus folles sur les playgrounds de Marville
Les champions d'France de Chambrette habitaient tous dans ma ville
Sur ces terrains en bitume, j'ai usé tellement d'semelles
J'pouvais jouer au clair de lune et, ça, sept jours par semaine
J'entends le bel accent corse chaque été, loin d'la grisaille
J'entends des chants polyphoniques au lever du jour à Morosaglia
J'entends trinquer les Moresques et tous ces liens qui se soudent
J'entends qu'on m'appelle "fradé", j'entends "pace e salute"
Est-ce que c'est grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit ?
Est-ce un trop plein d'souvenirs et mon cerveau qui réagit ?
Sur ces terrains en bitume, j'ai usé tellement d'semelles
J'pouvais jouer au clair de lune et, ça, sept jours par semaine
J'entends le bel accent corse chaque été, loin d'la grisaille
J'entends des chants polyphoniques au lever du jour à Morosaglia
J'entends trinquer les Moresques et tous ces liens qui se soudent
J'entends qu'on m'appelle "fradé", j'entends "pace e salute"
Est-ce que c'est grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit ?
Est-ce un trop plein d'souvenirs et mon cerveau qui réagit ?
Est-ce que ça doit m'faire peur ? En fait, je pense que j'ai compris
Tous ces murmures, c'est juste des acouphènes de nostalgie
Je n'm'inquiète pas, docteur, de tous ces drôles d'acouphènes
Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j'les aime
Le passé ne me hante pas mais j'oublie pas ses caprices
J'n'ai pas peur de ré-ouvrir deux ou trois cicatrices
Ça y est, je ne crains plus tous ces beaux acouphènes
Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j'les aime
Ils sont les codes de mon histoire, c'est comme un écho apaisant
Tous ces murmures, c'est juste des acouphènes de nostalgie
Je n'm'inquiète pas, docteur, de tous ces drôles d'acouphènes
Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j'les aime
Le passé ne me hante pas mais j'oublie pas ses caprices
J'n'ai pas peur de ré-ouvrir deux ou trois cicatrices
Ça y est, je ne crains plus tous ces beaux acouphènes
Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j'les aime
Ils sont les codes de mon histoire, c'est comme un écho apaisant
Ils forment un rythme, une mélodie et ils font danser mon présent
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