Paroles de la chanson Café sucré par H-Tône

Chanson manquante pour "H-Tône" ? Proposer les paroles
Proposer une correction des paroles de "Café sucré"

Paroles de la chanson Café sucré par H-Tône

Ouais ! Super intro'...
Euh, spéciale dédicace au colon... le colon, les chiottes, les chiottes, le colon, présentations sont faites, tout ça...

Des centaines d'années d'histoire dans l'marc de mon café noir
Autant d'insultes dans juste une petite cuillère de sucre
L'essentiel de nos états s'est gavé. Gravé sur le marbre
Que le but était juste, comme le fric à faire dessus
Commerce d'humains ; sueur, sang. On se r'ssemble peu
C'qu'il reste des mains, serfs sentent, mais ne r'ssentent peu
Heureux présage, peu de désordre
Pour effrayer représailles, un « nègre » au bout d'une corde
On accumulait, banquait. On a connu les banquets
Les planques et les plantations. La pilule est passée
La cellule est grande ; place. Passent les lunes et taffe
Bave. Pas fait l'une des tâches ? Des baffes à l'aulne des cages
Et loin des yeux, désolé, mais pas si loin du corps
Une histoire trop banale et tout c'qu'elle fait chuter
Les yeux un peu collés, c'matin, encore
J'avale une histoire coloniale en même temps qu'mon café sucré

Fond d'bol. Toute une mémoire
Sur fond d'vol, pompe, viol... N'y vois-tu qu'du marc ?
Au fond du bol, il est coutume de voir, ouais
Qu'un fond voilé, donc bois-le comme s'il n'était qu'ça
Un fond d'bol. Toute une mémoire
Sur fond d'vol, pompe, viol... N'y vois-tu qu'du marc ?
Au fond du bol, il est coutume de voir, ouais
Qu'un fond voilé, donc bois-le comme s'il était froid

Sueur, sang, fusils, fouets, sueur, sang, fusils, fouets
Sueur, sang, fusible. Fusil, fouet
Sueur, sang, crevasses, mains, tueurs, sangles, crevards, chiens
Devoir ? Tiens. Devoir sueur, sang, devoir se voir siens
Il donne, rend, somme, prend. Écoute chanter colon
Homme blanc ; un shoot dans une colombe
Plumes, léger. Dès lors « Liberté »
Enclume, nourris/logé. Danger. Dehors, se faire tuer
Et cages scellées, pages collées. Éduquer l'esclave
Briser les pattes et l'espoir. Expliquer les tâches
Exhiber les gars, ainsi que les dames, et leurs corps
Exploiter leurs forces et fantasmer leurs formes
Loin des yeux, désolé, mais pas si loin du corps
Une histoire trop banale et tout c'qu'elle fait chuter
Les yeux un peu collés, c'matin, encore
J'avale une histoire coloniale en même temps qu'mon café sucré

Fond d'bol. Toute une mémoire
Sur fond d'vol, pompe, viol... N'y vois-tu qu'du marc ?
Au fond du bol, il est coutume de voir, ouais
Qu'un fond voilé, donc bois-le comme s'il n'était qu'ça
Un fond d'bol. Toute une mémoire
Sur fond d'vol, pompe, viol... N'y vois-tu qu'du marc ?
Au fond du bol, il est coutume de voir, ouais
Qu'un fond voilé, donc bois-le comme s'il était froid

Pas d'pause, trêve, on n'connaît pas la grève
Et on n'va pas t'causer. Ici, c'est « soumets-toi, ou crève »
Tu vivras au gré du maître dont tu porteras le nom
Miseras ton être et, lui, emportera le monde
Si, de révolte, tu penses à chasser le colon
À quel prix sera ta tête ? Hélas, t'y perdras le gentil
Qui t'offre indépendance. Mais, parce qu'il est trop bon
Colon te laissera ta dette, payable en perles des Antilles

Fond d'bol. Toute une mémoire
Sur fond d'vol, pompe, viol... N'y vois-tu qu'du marc ?
Au fond du bol, il est coutume de voir, ouais
Qu'un fond voilé, donc bois-le comme s'il n'était qu'ça
Un fond d'bol. Toute une mémoire
Sur fond d'vol, pompe, viol... N'y vois-tu qu'du marc ?
Au fond du bol, il est coutume de voir, ouais
Qu'un fond voilé, donc bois-le comme s'il était froid

Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)