Paroles de la chanson La LIberté des nègres par Chansons Histoire de France
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Paroles de la chanson La LIberté des nègres par Chansons Histoire de France
Le savez-vous, Républicains,
Quel sort était le sort du nègre
Qu'à son rang, parmi les humains,
Un sage décret réintègre ;
Il était esclave en naissant !
Puni de mort pour un seul geste….
On vendait jusqu’à son enfant….
Le sucre était teint de son sang….
Daignez m’épargner tout le reste.
De vrais bourreaux, altérés d’or,
Promettant d’alléger ses chaînes,
Faisaient, pour les serrer encor
Des tentatives inhumaines.
Mais contre leurs complots pervers,
C'est la Nature qui proteste ;
Quel sort était le sort du nègre
Qu'à son rang, parmi les humains,
Un sage décret réintègre ;
Il était esclave en naissant !
Puni de mort pour un seul geste….
On vendait jusqu’à son enfant….
Le sucre était teint de son sang….
Daignez m’épargner tout le reste.
De vrais bourreaux, altérés d’or,
Promettant d’alléger ses chaînes,
Faisaient, pour les serrer encor
Des tentatives inhumaines.
Mais contre leurs complots pervers,
C'est la Nature qui proteste ;
Et deux Peuples brisant leurs fers
Ont, malgré la distance des mers,
Fini par s ‘entendre de reste.
Qiu’ont dit les députés des noirs
A notre Sénat respectable,
Quand ils ont eû de leurs pouvoirs
Donné la preuve indubitable :
« Nous n’avons plus de poudre, hélas !
Mais nous brûlons d’un feu céleste,
Aidez nos trois cent mille bras
A conserver dans nos climats
Un bien plus cher que tout le reste. »
Soudain, à l’unanimité :
« Déclarez à nos colonies,
Qu’au désir de l’humanité
Elles sont par vous affranchies.
Ont, malgré la distance des mers,
Fini par s ‘entendre de reste.
Qiu’ont dit les députés des noirs
A notre Sénat respectable,
Quand ils ont eû de leurs pouvoirs
Donné la preuve indubitable :
« Nous n’avons plus de poudre, hélas !
Mais nous brûlons d’un feu céleste,
Aidez nos trois cent mille bras
A conserver dans nos climats
Un bien plus cher que tout le reste. »
Soudain, à l’unanimité :
« Déclarez à nos colonies,
Qu’au désir de l’humanité
Elles sont par vous affranchies.
Et si des peuples oppresseurs,
Contre un tel vœu se manifestent ;
Pour amis et pour défenseurs,
Enfin, pour colons de nos cœurs,
Songez que les Français vous restent. »
Ces Romains, jadis si fameux,
Ont été bien puissans, bien braves ;
Mais ces Romains. libres chez eux,
Conservaient au loin des esclaves.
C‘est une affreuse vérité,
Que leur histoire nous atteste ;
Puisqu’avec nous d’humanité,
Déjà les Romains sont en reste.
Tendez vos arcs, négres marrons,
Nous portons la flamme à nos méches
Comme elle part de nos canons ;
Contre un tel vœu se manifestent ;
Pour amis et pour défenseurs,
Enfin, pour colons de nos cœurs,
Songez que les Français vous restent. »
Ces Romains, jadis si fameux,
Ont été bien puissans, bien braves ;
Mais ces Romains. libres chez eux,
Conservaient au loin des esclaves.
C‘est une affreuse vérité,
Que leur histoire nous atteste ;
Puisqu’avec nous d’humanité,
Déjà les Romains sont en reste.
Tendez vos arcs, négres marrons,
Nous portons la flamme à nos méches
Comme elle part de nos canons ;
Que la mort vole avec vos flèches.
Si des royalistes impurs
Chez nous, chez vous portent la peste,
Vous dans vos bois, nous dans nos murs,
Cernons ces ennemis obscurs,
Et nous en détruirons le reste.
Quand dans votre sol échauffé,
Il leur a semblé bon de naître,
La canne à sucre et le café
N’ont choisi ni gérant, ni maître.
Cette mine est dans votre champ,
Nul aujourd’hui ne le conteste,
Plus vous peinez en l’exploitant,
Plus il est juste, assurément,
Que le produit net vous en reste.
Doux plaisir de maternité,
Si des royalistes impurs
Chez nous, chez vous portent la peste,
Vous dans vos bois, nous dans nos murs,
Cernons ces ennemis obscurs,
Et nous en détruirons le reste.
Quand dans votre sol échauffé,
Il leur a semblé bon de naître,
La canne à sucre et le café
N’ont choisi ni gérant, ni maître.
Cette mine est dans votre champ,
Nul aujourd’hui ne le conteste,
Plus vous peinez en l’exploitant,
Plus il est juste, assurément,
Que le produit net vous en reste.
Doux plaisir de maternité,
Devenir plus cher à négresse ;
Et sans nuire à fécondité,
Prendre une teinte de sagesse.
Zizi toi n’étais, sur ma foi,
Trop fidèle, ni trop modeste ;
Mais toi t’en feras double loi,
Si petite famille à toi
Dans caze à toi, près de toi reste.
Américains, l’Egalité
Vous proclame aujourd’hui nos frères,
Vous aviez à la Liberté
Les mêmes droits héréditaires.
Vous êtes noirs, mais le bon sens
Repousse un préjugé funeste…
Seriez-vous moins intéressants,
Aux yeux des Républicains blancs
La couleur tombe, et l’homme reste.
Et sans nuire à fécondité,
Prendre une teinte de sagesse.
Zizi toi n’étais, sur ma foi,
Trop fidèle, ni trop modeste ;
Mais toi t’en feras double loi,
Si petite famille à toi
Dans caze à toi, près de toi reste.
Américains, l’Egalité
Vous proclame aujourd’hui nos frères,
Vous aviez à la Liberté
Les mêmes droits héréditaires.
Vous êtes noirs, mais le bon sens
Repousse un préjugé funeste…
Seriez-vous moins intéressants,
Aux yeux des Républicains blancs
La couleur tombe, et l’homme reste.
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