Paroles de la chanson Entrez ! entrez, jeune fille à l’œil bleu ! par Jacques Offenbach
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Paroles de la chanson Entrez ! entrez, jeune fille à l’œil bleu ! par Jacques Offenbach
FRICK.
Entrez ! entrez, jeune fille à l’œil bleu !
Chez l’homme adoré des cocottes,
Monsieur Raoul de Gardefeu,
Vous apportez des gants, moi j’apporte des bottes !
GABRIELLE.
Oui, j’apporte des gants.
FRICK.
Moi, j’apporte des bottes,
L’aimable gantière !
GABRIELLE.
Ah ! le beau bottier !
Entrez ! entrez, jeune fille à l’œil bleu !
Chez l’homme adoré des cocottes,
Monsieur Raoul de Gardefeu,
Vous apportez des gants, moi j’apporte des bottes !
GABRIELLE.
Oui, j’apporte des gants.
FRICK.
Moi, j’apporte des bottes,
L’aimable gantière !
GABRIELLE.
Ah ! le beau bottier !
FRICK.
La noble carrière !
GABRIELLE.
Le joli métier !
Je suis des premières.
FRICK.
Je suis des premiers.
GABRIELLE.
Parmi les gantières !
FRICK.
Parmi les bottiers !
ENSEMBLE.
Voilà la gantière !
Voilà le bottier !
On peut-être fière,
On peut-être altier,
Quand on est gantière,
Quand on est bottier !
REPRISE.
L’aimable gantière, etc., etc.
FRICK.
C’est la botte
Qui dénote
L’homme vraiment élégant,
C’est la botte !
GABRIELLE.
Nul jeune homme
N’est en somme,
Voilà le bottier !
On peut-être fière,
On peut-être altier,
Quand on est gantière,
Quand on est bottier !
REPRISE.
L’aimable gantière, etc., etc.
FRICK.
C’est la botte
Qui dénote
L’homme vraiment élégant,
C’est la botte !
GABRIELLE.
Nul jeune homme
N’est en somme,
Dans le monde bien noté
S’il n’est finement ganté.
FRICK.
S’il n’est finement botté.
C’est la botte
Qui dénote, etc., etc…
GABRIELLE.
C’est le gant !
FRICK, s’animant.
C’est la botte !
GABRIELLE, de même.
C’est le gant !
RONDEAU.
Autrefois plus d’un amant
S’il n’est finement ganté.
FRICK.
S’il n’est finement botté.
C’est la botte
Qui dénote, etc., etc…
GABRIELLE.
C’est le gant !
FRICK, s’animant.
C’est la botte !
GABRIELLE, de même.
C’est le gant !
RONDEAU.
Autrefois plus d’un amant
Tendre et galant,
De sa maîtresse osait voler le gant ;
Au plus vite il l’emportait,
Il le cachait,
Et de baisers ardents le dévorait.
Il couvait ce cher trésor
Mieux que son or ;
Il l’embrassait et l’embrassait encor.
Et puis, quand on se quittait,
On conservait
Ce gant mignon, souvenir qui restait.
Et plus tard, on le trouvait,
Quand les amours étaient finies,
Dans le fond d’un vieux coffret,
A côté des lettres jaunies.
On gardait nos gants jadis,
En souvenir de nos menottes ;
Maintenant nos bons amis
De sa maîtresse osait voler le gant ;
Au plus vite il l’emportait,
Il le cachait,
Et de baisers ardents le dévorait.
Il couvait ce cher trésor
Mieux que son or ;
Il l’embrassait et l’embrassait encor.
Et puis, quand on se quittait,
On conservait
Ce gant mignon, souvenir qui restait.
Et plus tard, on le trouvait,
Quand les amours étaient finies,
Dans le fond d’un vieux coffret,
A côté des lettres jaunies.
On gardait nos gants jadis,
En souvenir de nos menottes ;
Maintenant nos bons amis
Pourront aussi garder nos bottes,
Et plus tard nos amoureux
Devenus vieux
En rempliront une armoire chez eux ;
Tout rêveurs, ils l’ouvriront,
Contempleront,
Et les voyant, ces bottes, ils diront :
Celle-ci, c’était madame
Paméla de Sandoval,
A qui je donnai mon âme,
Par un soir de carnaval.
Celle-là, c’était Denise
La friponne aux blonds cheveux.
Prenant deux bottes de femmes dans les mains de Frick.
La comtesse et la marquise,
Les voici toutes les deux.
Et plus tard nos amoureux
Devenus vieux
En rempliront une armoire chez eux ;
Tout rêveurs, ils l’ouvriront,
Contempleront,
Et les voyant, ces bottes, ils diront :
Celle-ci, c’était madame
Paméla de Sandoval,
A qui je donnai mon âme,
Par un soir de carnaval.
Celle-là, c’était Denise
La friponne aux blonds cheveux.
Prenant deux bottes de femmes dans les mains de Frick.
La comtesse et la marquise,
Les voici toutes les deux.
O transport d’un cœur glacé !
Rêve effacé !
Ces bottes-là c’est tout notre passé !
Et voilà, messieurs, comment
Le sentiment
Peut réunir et la botte et le gant !
Rêve effacé !
Ces bottes-là c’est tout notre passé !
Et voilà, messieurs, comment
Le sentiment
Peut réunir et la botte et le gant !
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