Paroles de la chanson Nos quatre cents coups par Les Frères Jacques
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Paroles de la chanson Nos quatre cents coups par Les Frères Jacques
On a vécu nos quatre cents coups
En mettant du cœur à l'ouvrage
Et notre enfance fut pour nous
Comme un de ces livres d'images
Qu'on ne prêtait qu'aux enfants sages.
Le temps de nos vertes années
N'avait pas deux sous de malice ;
Il sentait bon le foin coupé,
L'amour et le bon pain d'épices.
On avait l'cœur à la charrue,
On avait la tête au moulin,
Quand on allait le cul dans l'eau
Et les deux pieds dans l'même sabot.
Dans quelque lit de vagabond,
En mettant du cœur à l'ouvrage
Et notre enfance fut pour nous
Comme un de ces livres d'images
Qu'on ne prêtait qu'aux enfants sages.
Le temps de nos vertes années
N'avait pas deux sous de malice ;
Il sentait bon le foin coupé,
L'amour et le bon pain d'épices.
On avait l'cœur à la charrue,
On avait la tête au moulin,
Quand on allait le cul dans l'eau
Et les deux pieds dans l'même sabot.
Dans quelque lit de vagabond,
Nous avons pris ma bonne étoile,
Par dessus la jambe et pardon !
Plus d'un amour à rebrouss'poil,
Puis le printemps a mis les voiles.
Alors s'en revenait bientôt,
Tapi sous les branches de houx,
L'hiver qui fleurait le vin chaud
Dans les veillées de par chez nous.
On avait l'cœur qu'avait trop bu
Et la tête au creux de nos mains,
On s'endormait le cul au chaud
Et les deux pieds dans l'même sabot.
Le beau temps de claque galoches
S'en est allé au fil de l'eau
Et notre enfance s'effiloch'
Comme sonnailles de troupeau
Par dessus la jambe et pardon !
Plus d'un amour à rebrouss'poil,
Puis le printemps a mis les voiles.
Alors s'en revenait bientôt,
Tapi sous les branches de houx,
L'hiver qui fleurait le vin chaud
Dans les veillées de par chez nous.
On avait l'cœur qu'avait trop bu
Et la tête au creux de nos mains,
On s'endormait le cul au chaud
Et les deux pieds dans l'même sabot.
Le beau temps de claque galoches
S'en est allé au fil de l'eau
Et notre enfance s'effiloch'
Comme sonnailles de troupeau
Dans la brume bleue des coteaux.
Va, je n'oublierai jamais plus
La chanson de nos vieux sabots,
Quand nous allions les trous au cul
Par les ruelles du hameau.
On avait l'cœur à la charrue,
On avait la tête au moulin,
Quand on allait le sac au dos
Et les deux pieds dans l'même sabot.
Le temps s'enfuit, le temps s'en fut
Pour nous comme un livre d'images,
La fin de l'histoir' t'avait plu,
T'es parti pour un long voyage,
T'as tourné la dernière page.
J'imagine mon dernier chant
Comme la porte d'un jardin
Va, je n'oublierai jamais plus
La chanson de nos vieux sabots,
Quand nous allions les trous au cul
Par les ruelles du hameau.
On avait l'cœur à la charrue,
On avait la tête au moulin,
Quand on allait le sac au dos
Et les deux pieds dans l'même sabot.
Le temps s'enfuit, le temps s'en fut
Pour nous comme un livre d'images,
La fin de l'histoir' t'avait plu,
T'es parti pour un long voyage,
T'as tourné la dernière page.
J'imagine mon dernier chant
Comme la porte d'un jardin
Entrouverte sur le couchant
Dans les ormes du vieux moulin.
Je n'ai plus l'cœur à la charrue,
Et si j'ai la tête au moulin
C'est que j'y ai jeté dans l'eau
Notre jeunesse, et tes sabots.
Dans les ormes du vieux moulin.
Je n'ai plus l'cœur à la charrue,
Et si j'ai la tête au moulin
C'est que j'y ai jeté dans l'eau
Notre jeunesse, et tes sabots.
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