Paroles de la chanson Bonne année par Lord Esperanza

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Paroles de la chanson Bonne année par Lord Esperanza

5, 4, 3, 2, 1 bonne année
Juste 5 minutes de rap
Puis j'retourne à la poussière près des tilleuls
La kalash d'un enfant soldat ne rentre pas dans la poussette de mon filleul
Bientôt la fin d'un monde le temps s'écoule sans plan d'action
Entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent, génération sans fondation (bonne année)
Dehors ça brule, fenêtre fermées, radio à fond dans le monospace
Plus peur du temps qui passe depuis que le chrono casse
Tout est noir, tout est binaire, blanc ou sanguinaire
Bienvenue dans l'époque où la nuance n'a aucune place
Mais tu rappes ou tu chantes ?
C'est du taf ou de la chance ?
Des banlieues ou les champs ?
Toi t'es content ou t'es chiant ?
T'es plu Hutu ou Tutsi ?
Paris ou Province ?
Vu qu'on veut tout et tout de suite, t'es plus homo ou sapiens ?
Équateur ou les pôles, squatteurs ou apôtres ?
Pleure sur mon épaule mais t'auras pas le monopole
J'me situe quelque part entre J.Cole et Sean Paul, bonne année
Moi j'ai l'cul entre deux siècles et on m'demande ce que je sais
J'suis vivant, j'suis complexe je suis matière organique
J'suis pas l'un ou l'autre, j'suis tout à la fois, j'suis comme toi
J'suis fait d'étoiles et de la terre volcanique
Bonne année aux vrais gens qui font tournés mon pays
Ceux qui sont sous payés, qu'on la colère de Pompéi
Aux rêveurs audacieux au mental en acier
Et à tous les silencieux qu'on oublie de remercier
Bonne année à tous ceux qui sortent poings levés dans les cortèges
Un flic en Ford et le score s'est corsé
Porté par les vents comme un corsaire
J'ai l'impression d'évolué dans un cauchemar de Scorsese
La violence, on a tous pris l'habitude mais quand les pleurs retombent
Une fleur poussent sur le bitume, c'est donc ça la force des larmes
Je regrette l'époque des initiales gravées dans l'écorce de l'arbre
Mais si j'perds espoir j'vais devenir fou, n'est-ce pas ?
Si le monde court à sa perte, je ne veux pas que tu me laisses croire
Bientôt y aura plus de guest star, ni d'eau dans le sud de l'Espagne
Qu'est-ce t'as ? t'aimes pas quand j'dis que c'est notre dernière escale
Y aura plus les nuées d'oiseaux migrateurs
Ni le chant assourdissant des fusils colonisateurs
Y aura plus de mondanités où l'on est spectateur
Et l'on se perd en jeu d'acteur rattrapés par nos vanités
Y aura plus de fashion week, de code promo, de mise en scène
Plus rien à part les pyramides d'Égypte ancienne
Tout est monotone, plus rien ne m'étonne
Y aura peut-être un Youtubeur à la prochaine présidentielle
Bonne année aux campagnes où le bétail mastique en silence
À ceux qui se lèvent pour ramasser les sacs plastiques qui dansent
À celles qui prennent le bus de nuit pour passer la serpillière
Aux immigrés que nos grands-pères pillèrent, ça peut pas être pire qu'hier
À ceux qui souffrent malgré l'argenterie sur la petite cuillère
À ceux qui somatisent, qui noient leur traumatismes dans une pinte d'IPA
Putain de bière, pays d'alcoolique, folie
L'Abbé Pierre viole et fait des prières
Bonne année, sauf aux parisiens méprisants
La hype autoproclamée, tous les journalistes médisants
Ils résument trois ans en trois lignes, dictateurs de la critique
Paresseux et narcissiques qui noient leur mots psychiques dans la cocke chimique
Qui parlent d'empreinte carbone quand leur drogue vient de Martinique
Que dire des mannequins rachitiques ?
Quarante kilos maximum selon eux c'est magnifique
Bonne année sauf aux imposteurs vendeurs de formation
Ni aux artisans de la haine, chroniqueurs aux informations
Ni aux antivax sans aucun axe
Les héritiers que personne taxe, tous en quête de sensation
Ces rondouillards, qui abusent de leur petit pouvoir
Ceux qui surfent à la lisière, des likes sur la misère, qui t'écrivent si tu partages pas
À part te donner bonne conscience, ta story va pas guérir Gaza
Ni les GAFA, les data, le KKK
Et tous les leaders d'opinion qui profitent de ce bazar
Ni Zara, Obama, ceux qui passent le BAFA, qui touchent des enfants en bas âge
Loin de Claude Lévi-Strauss, c'est la France des bistrots
Celle qui cogne sur sa femme dès qu'elle s'alcoolise trop
Putain de pronostics, escale des statistiques
Il a fait trois photos et il est directeur artistique
On sait même pas ce que nos cerveaux contiennent
À part les conneries d'Hanouna sous poudre colombienne
Des femmes mûres obsédées par les piqûres
Le botox c'est l'argent qui défigure
Qui peut sauver la terre ? faut innover là
Prenez les néo nazi, rendez Nino Vella
Des nouveaux prophètes, gourous du bien être
Ni chaînes ni maîtres, les mal lunés, les malhonnêtes
Marre des rappeurs débiles et leur apport stérile
Trois mots de vocabulaire, leur cerveau c'est des bulle d'air
Pour ça qu'il font cent fois la même chanson
Apologie du crime, du viol, aucune réinvention
Les médias racoleurs, au titre accrocheur
Tant que ça fait du clic clic ça coûte pas trop cher
Époque déprimée, tous les endoctrinés
Je suis 13 novembre, je suis 7 janvier je pense aux rescapés
Aux victimes, à leurs familles et ceux qui restent après
Le bureau des plaintes restent ouvert qu'une demi-heure c'taprèm
Toi t'exerces la haine, moi j'déverse ma peine
J'suis à deux doigts de foncer dans le mur comme Max Verstappen
Leur vieux protocoles et y'a rien qui bouge
C'est les mêmes photos call, les mêmes tapis rouges
Les climatosceptiques, j'les vois qui paniquent
Les musiciens jouent jusqu'au bout sur le Titanic
Moi j'suis le 7 octobre
Je suis gazaoui, Kiev, Alep, Bagdad, Brazzaville, musulman, bouddhiste, juif, catholique
L'humanité peut s'éteindre en un tir atomique
C'est l'heure des bilans, des résolutions, la guerre du silence, les problèmes sans solutions
L'évolution vient d'une météorite, moi, j'attends la théorie de la révolution
Bonne année

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