Paroles de la chanson John Toole par Lucio Bukowski

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Paroles de la chanson John Toole par Lucio Bukowski

J'avale une page vingt-quatre, en corne une, encore une
Un roman de gare n'fait pas mieux voyager qu'un corps nu de femme
Vu de drame, les bons moments sont toujours bien meilleurs
Qu'ils furent en vérité mais, bon, la nostalgie égare l'erreur
[?L'égale les leurs?], le cri des âmes se soigne aux alcools forts
Ça remplit l'époque, les clubs, les hôpitaux, les alcôves morts
Dans des HLM mentaux avec les rêves qu'on sait
Pas d'chèque de la CAF pour le taudis dans ton cœur, mon frère
Donc ça traîne les rues vaines et ruse, benne écluse
Gênes et cris, généreuse est folie sur fond de Prodigy
Mauvais whisky pour les gorges que la lame du temps
Laisse ouvertes, sacrifice crépitant dans la flamme du temple
Cher ami, j'fais pas d'la poésie, je survis
J'me branle de vendre des disques, j'suis pas un d'tes rappeurs en survêt'
J'me fous d'tout ça, moi, c'est dans l'existence que j'donne tout
Si j'écris pas, je suis un homme mort #JohnToole
Et le chapelet, sans fin, des jours, répète son mouvement
Inlassablement entre les doigts d'un songe émouvant
Voir le soleil s'lever chaque matin me contente
La nuit, je crée, pas l'temps de contempler leurs étoiles montantes
Fresque millénaire, métal précieux de l'enfance
Presque millionnaire, je ris en brûlant de l'encens
Gardez vos liasses, je n'signe qu'avec des gens muets
Peut-être est-ce l'autre côté qui demeure emmuré ?
J'avale une Rochefort 6, disons qu'les dos s'forcissent
Vingt ans qu'les choses me prennent de haut et que ma prose m'assiste
Ainsi, un signe, un seul, un sir assis dans un linceul
Assiste, impuissant, au poison d'une chute qui touche un seuil
La masse n'a rien dans l'ventre, bizarre, vu que tout l'monde graille
La foule est aveugle mais s'y retrouve, vu que tout l'monde braille
On n'vit plus, on respire puis se détériore
Le poumon n'fait pas l'Homme, et l'Homme se fout du souffle intérieur
Alors on n'voyage plus, les jeunes confondent les rails
Chacun sa voie, mais faut croire qu'pas mal des leurs s'éraillent
S'prennent pour des gros poissons, ne sont qu'des rois d'bocal
Tristes comme ces familles qui n'échangent plus leurs vœux qu'sur boîte vocale
D'une rue l'autre pendant qu'le carrousel des ans clignote
Il y a des chevaux, des lions, des éléphants, mais pas d'mouton, bizarre
L'égalité fait des discours en fourgon cellulaire
Va dire aux plus naïfs que l'enfumage est séculaire
Ils ne veulent pas apprendre, "ça demande du temps et n'rapporte pas"
Du coup, chacun joue d'un instrument qui n's'accorde pas
Ça donne de sacrés mauvais thèmes
Pour galeries marchandes, discothèques et bandes FM

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