Paroles de la chanson Les Songes que nous pouvons par Lucio Bukowski

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Paroles de la chanson Les Songes que nous pouvons par Lucio Bukowski

Y a du cognac sur la table, y a des voyages dans la rade
Y a des nuages sur la ville, et des gosses qui disent : "ACAB"
Y a des femmes au cul parfait, y a des femmes qui sont bien plus
Y a des jours qui sont bien faits, comme si peu de cunnilingus
Le narrateur connaît la fin, mort à la tâche comme Honoré
Le narrateur connaît la pinte, et la page blanche est colorée
Pas se rater, c'est là tout l'art, pas de repos le septième jour
Se déplacer dans le brouillard, toujours rater le même tour
Y a du bourgueil sur la table, y a des photos sur les murs
Y a des foyers sur la paille, ça fait des incendies, c'est sûr
Et puis du monde dedans la rue, y a des tirs de dispersion
On respire un peu les gaz, ça fait des larmes de diversion

Redimensionne, mais néant manque de profondeur, hélas
Pas de saut sans les élans, tous trompés comme Ménélas
Y a du Virgile sur la table, quelques volumes de Proudhon
De la vigie, du monde instable, on a les songes que nous pouvons
Redimensionne, mais néant manque de profondeur, hélas
Pas de saut sans les élans, tous trompés comme Ménélas
Y a du Virgile sur la table, quelques volumes de Proudhon
De la vigie, du monde instable, on a les songes que nous pouvons

Y a des cartouches sur la table, y a des spectres au fond du rade
Et puis de vieilles lettres d'amour qu'on a glissées sous la dalle
Enfant du flingue, pas de la balle, y a du brasier de partout
J relis Omar et Arrabal, pas de hasard, comme chez Partouche
Y a des cendres sur la table, y a des flocons sur la vitre
Je veux entendre la voix d'Achab, il maudit toujours la vie
Je vois que des bouches écumantes, regarde, mon fils lui dit : "???"
Avant ce tas de ruines fumantes, y avait des immeubles à Gaza
Y a des os blancs dans la nuit, de la nuit dans nos cellules
Putain de mise en abyme, quand j'y pense, je ne dors plus
Y a des fantômes dans la chambre, on s'dit des banalités
La Faucheuse remonte la rue en voiture non-banalisée
Y a des os blancs dans la nuit, de la nuit dans nos cellules
Putain de mise en abyme, quand j'y pense, je ne dors plus
Y a des fantômes dans la chambre, on s'dit des banalités
La Faucheuse remonte la rue en voiture non-banalisée

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