Paroles de la chanson Leurs Yeux Tombaient par Lynda Lemay
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Paroles de la chanson Leurs Yeux Tombaient par Lynda Lemay
Leurs yeux tombaient sur moi
Violents comme des grêlons
Tombaient comme des soldats
Qui mouraient sur mon front
Leurs yeux tombaient, sadiques
Dans les miens qui coulaient
Tombaient comme des verdicts
Tombaient comme des couperets
Leurs yeux tombaient sur moi
Puis se tournaient vers lui
Lui ce tout petit cas
Lui et sa maladie
Lui ce tout petit gars
Violents comme des grêlons
Tombaient comme des soldats
Qui mouraient sur mon front
Leurs yeux tombaient, sadiques
Dans les miens qui coulaient
Tombaient comme des verdicts
Tombaient comme des couperets
Leurs yeux tombaient sur moi
Puis se tournaient vers lui
Lui ce tout petit cas
Lui et sa maladie
Lui ce tout petit gars
Au regard indécis
Au visage béat
Au chemin qui dévie
Ils ont scruté mes gestes
Filmé mon impuissance
Jugé que ma tendresse
Était trouée d'absence
Ils m'ont pointée du doigt
En étudiant mon fils
Conclu que c'était moi
La mère de son autisme
Leurs yeux tombaient sur moi
Comme tombent les nuits
J'étais là comme un rat
Et lui comme une souris
Au visage béat
Au chemin qui dévie
Ils ont scruté mes gestes
Filmé mon impuissance
Jugé que ma tendresse
Était trouée d'absence
Ils m'ont pointée du doigt
En étudiant mon fils
Conclu que c'était moi
La mère de son autisme
Leurs yeux tombaient sur moi
Comme tombent les nuits
J'étais là comme un rat
Et lui comme une souris
Dans ce laboratoire
Plein de savants incultes
Qui faute de savoir
M'inventaient des insultes
Car sur la pellicule
Où je jouais avec lui
Oui sur la pellicule
Passée au ralenti
Ils ont trouvé des signes
Perdus dans mon non-dit
M'ont décrétée indigne
M'ont déclarée ennemie
Leurs yeux pesaient sur moi
Moi qui cherchais de l'aide
Des réponses aux pourquoi
Des promesses de remèdes
Leurs yeux tombaient profond
Et j'étais leur ravin
C'était moi la raison
Du trouble de mon gamin
J'l'aurais rendu malade
Avec ma fibre faible
À force d'être froide
On fait des enfants tièdes
Pendant des tas d'années
On y a presque cru
Pour un autiste-né
Une mère était déchue
Des promesses de remèdes
Leurs yeux tombaient profond
Et j'étais leur ravin
C'était moi la raison
Du trouble de mon gamin
J'l'aurais rendu malade
Avec ma fibre faible
À force d'être froide
On fait des enfants tièdes
Pendant des tas d'années
On y a presque cru
Pour un autiste-né
Une mère était déchue
Leurs yeux tombaient sur moi
Et tout c'que j'me rappelle
C'est que j'étais la proie
De leurs pupilles cruelles
On m'accusait à tort
Et je me débattais
Sous leurs yeux qui plus fort
Tombaient
Plus ils me regardaient
Et moins j'aidais mon fils
Leurs regards m'encerclaient
Comme on encercle un vice
Follement j'me révoltais
Devant tant d'injustice
Mais sottement j'agissais
Et tout c'que j'me rappelle
C'est que j'étais la proie
De leurs pupilles cruelles
On m'accusait à tort
Et je me débattais
Sous leurs yeux qui plus fort
Tombaient
Plus ils me regardaient
Et moins j'aidais mon fils
Leurs regards m'encerclaient
Comme on encercle un vice
Follement j'me révoltais
Devant tant d'injustice
Mais sottement j'agissais
Comme ils voulaient qu'j'agisse
J'perdais mes énergies
À plaider sans convaincre
Pendant que mon petit
Attendait mes étreintes
Mes yeux tombaient sur lui
Comme des soldats blessés
Tombaient comme la pluie
D'un ciel tout embrouillé
Bien sûr leur théorie
S'est écroulée en cendres
Il y eut d'autres souris
Filmées sous d'autres angles
Ce n'était pas ma faute
J'perdais mes énergies
À plaider sans convaincre
Pendant que mon petit
Attendait mes étreintes
Mes yeux tombaient sur lui
Comme des soldats blessés
Tombaient comme la pluie
D'un ciel tout embrouillé
Bien sûr leur théorie
S'est écroulée en cendres
Il y eut d'autres souris
Filmées sous d'autres angles
Ce n'était pas ma faute
Si mon enfant chéri
N'était pas comme les autres
Et d'ailleurs aujourd'hui
Lorsque mes yeux s'appuient
Sur lui qui me rend fière
Cet homme qui me sourit
De tout son grand mystère
Moi je sais qui je suis
Par rapport à mon fils
Je suis sa mère à lui
Pas celle de son autisme
N'était pas comme les autres
Et d'ailleurs aujourd'hui
Lorsque mes yeux s'appuient
Sur lui qui me rend fière
Cet homme qui me sourit
De tout son grand mystère
Moi je sais qui je suis
Par rapport à mon fils
Je suis sa mère à lui
Pas celle de son autisme
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