Paroles de la chanson Lettre Du Gabier (la) par Olivier Andrys
Auteurs: Théodore Botrel
Compositeurs: Théodore Botrel
Editeurs: Editions Fortin
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Paroles de la chanson Lettre Du Gabier (la) par Olivier Andrys
« Hier matin, notre commandant
Nous a dit que le bâtiment
S'en allait en guerre :
Par la présente, votre fieu
S’en vient vous dire son adieu,
Bonne grand'mère !
J’aurais ben voulu, core un coup,
Mettre mes bras à votre cou,
Tout comme au temps de mon enfance ;
Mais, l'un et l'autre, oublions pas
Qu'à présent votre petit gâs
Est à la France !
Les camarades du pays
A leurs parents, à leurs amis,
Nous a dit que le bâtiment
S'en allait en guerre :
Par la présente, votre fieu
S’en vient vous dire son adieu,
Bonne grand'mère !
J’aurais ben voulu, core un coup,
Mettre mes bras à votre cou,
Tout comme au temps de mon enfance ;
Mais, l'un et l'autre, oublions pas
Qu'à présent votre petit gâs
Est à la France !
Les camarades du pays
A leurs parents, à leurs amis,
Font aussi leurs adieux, ben vite,
Espérant que la lettre-ci
Vous trouvera vaillants, ainsi
Qu'elle nous quitte.
Paraît qu'on va voir les Chinois ;
J'espère bien qu'avant six mois
Ils seront battus par les nôtres !
Si l'on débarque, faudra voir :
Je saurai faire mon devoir...
Comme les autres !
Je veux être le mieux noté
Pour m'en revenir breveté,
Peut-être même quartier-maître !
Avec mes galons frais cousus...
Je rirais si vous n'alliez plus
Me reconnaître!...
Espérant que la lettre-ci
Vous trouvera vaillants, ainsi
Qu'elle nous quitte.
Paraît qu'on va voir les Chinois ;
J'espère bien qu'avant six mois
Ils seront battus par les nôtres !
Si l'on débarque, faudra voir :
Je saurai faire mon devoir...
Comme les autres !
Je veux être le mieux noté
Pour m'en revenir breveté,
Peut-être même quartier-maître !
Avec mes galons frais cousus...
Je rirais si vous n'alliez plus
Me reconnaître!...
Si je meurs — dam ! faut tout prévoir
Vous prierez pour moi, chaque soir,
Madame la Vierge Marie :
Dîtes-vous, dans votre chagrin,
Que je suis mort, en bon marin,
Pour la Patrie !
Voici qu’on sonne le départ ! …
Embrassez, tout doux, de ma part,
Celle…à qui chaque jour, je pense,
Qu’elle me conserve son cœur :
il sera, si je suis vainqueur,
Ma récompense !
Adieu ! pour de bon cette fois...
D'autant que, vraiment je ne vois,
Plus rien autre chose à vous mettre
Votre Yvon, élève gabier,
Qui, sans finir de vous aimer,
Finit sa lettre ! »
Qui, sans finir de vous aimer,
Finit sa lettre ! »
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