Paroles de la chanson De L'autre Côté De L'infini par Pangolin Uprising

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Paroles de la chanson De L'autre Côté De L'infini par Pangolin Uprising

Je le sens venir
Mon jour
Je sens sa présence comme une proie
J'attends
Lundi, mardi, dimanche, peu importe
Tu n'as jamais aimée les jours de la semaine
Tu me disait toujours que le temps n'est pas divisé en sept
Ou en vingt-quatre
Ou en douze
Le temps est une surface, comme tu disais, comme les autres
Jamais séparé de l'espace
Jamais aussi docile que l'on aimerait
Un jour, tu as vu notre place dans le monde
Comme si toi, tu t'en étais séparée
Ce n'était pas une vision
Car nos cinq sens sont trop primitifs pour te comprendre
Je pense
Mais d'un coup tu savais
Et tu ne devais pas me le dire, non plus
Je l'ai vu dans tes yeux
Le temps
Tu m’as dit que tu t'étais sentie petite
Comme un enfant qui essaie de voir au dessus de l'armoire
Une telle lassitude que tu voulais en mourir
Mais que tu étais dépourvue de sentiments depuis
Je ne comprenais pas pourquoi tu ne m'aimais plus
Mais tu m'avais expliqué que
Quand dix hommes se tiennent debout
L'un d’entre eux est toujours coupable de son crime
Et que tu ne te lèverais pas

J'ai pris du temps à comprendre de quel crime tu parlais
Serait-il simplement de m'aimer
De te laisser emportée par une douceur trop humaine à ton goût?
Je me le demandais
En te voyant glisser entre les écrans de ma vision
J'avais pensée que
Face au vide
Tu t'étais perdue
Tu avais laissée la partie de toi qui me connaissait dans le coin d’une lacune comme offrande
Mais
Tu n'as connue aucune abîme
Car l'espace, le temps et leurs compagnons sont bien le contraire
Tu as rencontré le tout
Le congestionnement de l'univers que nous
Les autres
N'avons jamais entériné
Toi, tu l'as consacré
Tu avais compris que tu avais rencontré l'infini
Et qu’il t'a montré tout ce qu'il te manquait
Avant de te l'arracher
Le baiser entre le gouffre et le tout est bien mieux que les nôtres
Et quand la septième dimension te caresse la nuque
En contact humain n'est que l’agent pathogène qui te retiens
C'est pour cela que je n'ai pas pleurée après que tu partes
Ils t'ont choisis
Ils t'ont montrée que tu n'est qu’un cafard qui invente la roue et le vaccin dans un univers ou deux qui cherche beaucoup plus loin que le prix nobel
Aurais-tu été plus heureuse si tu serait morte dans un lit
Confortable d'ignorance et de prétention d’une banalité répugnante Comme nous?
J'en ai aucune idée
Tu n'as pas eue cette chance
Ce don de l'ignorance
Depuis toujours tu as sentie son appel
Et tu l'as suivi jusqu’au jour où tu as sû

Je l'entends aussi
La cacophonie des étoiles me chuchote dans l'oreille gauche
Et m'offre de doux baisers sur une peau trop humaine
Trop jeune pour le mériter
Ici, dans la petite bulle qu'on connaît
Où les disputes de cafards dans une tour d'ivoire nous occupe
Où on est assez petits pour penser que tout en dehors de nous est le vide
Et nous, nous sommes le tout
J'attends
La caresse de l'univers sur mes lèvres me promet que je suis guettée
Que tu me vois toujours
Si mes années de piété ignorante ne te repoussent pas

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