Paroles de la chanson Hinne à la Nuit par Pierre de Ronsard
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Paroles de la chanson Hinne à la Nuit par Pierre de Ronsard
Nuit, des amours ministre et sergente fidele
Des arrests de Venus, et des saintes lois d’elle,
Qui secrete acompaignes
L’impatient ami de l’heure acoutumée,
Ô l’aimée des Dieus, mais plus encore aimée
Des étoiles compaignes,
Nature de tes dons adore l’excellence,
Tu caches lés plaisirs desous muet silence
Que l’amour jouissante
Donne, quand ton obscur étroitement assemble
Les amans embrassés, et qu’ils tumbent ensemble
Sous l’ardeur languissante.
Des arrests de Venus, et des saintes lois d’elle,
Qui secrete acompaignes
L’impatient ami de l’heure acoutumée,
Ô l’aimée des Dieus, mais plus encore aimée
Des étoiles compaignes,
Nature de tes dons adore l’excellence,
Tu caches lés plaisirs desous muet silence
Que l’amour jouissante
Donne, quand ton obscur étroitement assemble
Les amans embrassés, et qu’ils tumbent ensemble
Sous l’ardeur languissante.
Lors que l’amie main court par la cuisse, et ores
Par les tetins, ausquels ne s’acompare encores
Nul ivoire qu’on voie,
Et la langue en errant sur la joüe, et la face,
Plus d’odeurs, et de fleurs, là naissantes, amasse
Que I’Orient n’envoie.
C’est toi qui les soucis, et les gennes mordantes,
Et tout le soin enclos en nos ames ardantes
Par ton present arraches.
C’est toi qui rens la vie aus vergiers qui languissent,
Aus jardins la rousée, et aus cieus qui noircissent
Les idoles attaches.
Par les tetins, ausquels ne s’acompare encores
Nul ivoire qu’on voie,
Et la langue en errant sur la joüe, et la face,
Plus d’odeurs, et de fleurs, là naissantes, amasse
Que I’Orient n’envoie.
C’est toi qui les soucis, et les gennes mordantes,
Et tout le soin enclos en nos ames ardantes
Par ton present arraches.
C’est toi qui rens la vie aus vergiers qui languissent,
Aus jardins la rousée, et aus cieus qui noircissent
Les idoles attaches.
Mai, si te plaist déesse une fin à ma peine,
Et donte sous mes braz celle qui est tant pleine
De menasses cruelles.
Affin que de ses yeus (yeus qui captif me tiennent)
Les trop ardens flambeaus plus bruler ne me viennent
Le fond de mes mouelles.
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