Paroles de la chanson Paris-Melbourne par Sophie Maurin
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Paroles de la chanson Paris-Melbourne par Sophie Maurin
Paris, 48° Nord, 2° Est.
5h50. Vous quittez votre appartement. Il fait encore nuit, les néons claquent sur vos rétines. Un taxi, la Seine, la pluie, Porte de Vincennes puis l'autoroute direction Roissy. Terminal 2, vous enregistrez votre valise. Elle disparaît sur la dentelle de caoutchouc et se mêle aux autres bagages dont la destination vous est inconnue. Une série d'escalators vous escorte jusqu'aux douanes. Vous ne ralentissez pas devant les boutiques hors taxes. Mais au coin presse, vous piochez un hebdomadaire. Le Courrier International titre Voyage dans l'Irlande du Brexit .
8h10, vous embarquez pour le vol AF 38. Deuxième couloir sur votre droite, vous rejoignez le siège 27K. Vous ne prêtez plus attention aux consignes de sécurité, chorégraphiées par des automates haute couture. L'Airbus accélère sur le tarmac. Bourdon vrombissant poinçonné de 220 hublots, il prend de l'altitude. Ses vibrations vous bercent presque instantanément. Il transperce une couche épaisse de nuages semblable à un oreiller crevé. L'ouate s'étale en moutons sous vos yeux. Vous quittez la ville lumière et vos insomnies.
5h50. Vous quittez votre appartement. Il fait encore nuit, les néons claquent sur vos rétines. Un taxi, la Seine, la pluie, Porte de Vincennes puis l'autoroute direction Roissy. Terminal 2, vous enregistrez votre valise. Elle disparaît sur la dentelle de caoutchouc et se mêle aux autres bagages dont la destination vous est inconnue. Une série d'escalators vous escorte jusqu'aux douanes. Vous ne ralentissez pas devant les boutiques hors taxes. Mais au coin presse, vous piochez un hebdomadaire. Le Courrier International titre Voyage dans l'Irlande du Brexit .
8h10, vous embarquez pour le vol AF 38. Deuxième couloir sur votre droite, vous rejoignez le siège 27K. Vous ne prêtez plus attention aux consignes de sécurité, chorégraphiées par des automates haute couture. L'Airbus accélère sur le tarmac. Bourdon vrombissant poinçonné de 220 hublots, il prend de l'altitude. Ses vibrations vous bercent presque instantanément. Il transperce une couche épaisse de nuages semblable à un oreiller crevé. L'ouate s'étale en moutons sous vos yeux. Vous quittez la ville lumière et vos insomnies.
23h de vol vous séparent de lui. À chaque turbulence, vous vous représentez son visage. Combien de fois penserez-vous à lui durant ce voyage? Les fuseaux horaires et les paysages défilent. Vous quittez définitivement l'espace Schengen aux alentours de midi. Sur votre écran apparaît la course de l'appareil et l'avancée du jour sur la nuit. Voix off céleste encombrée de sons parasites, le commandant annonce l'heure d'arrivée et la température à destination. Sous la vitre, les lumières miniatures des Emirats ressemblent à des pixels extatiques, presque spirituels. Escale de nuit à Abu Dhabi.
Deuxième décollage à 21h10. Plus que 13h pour atteindre l'été. Dans la carlingue, il n'y a pas de saison. L'air conditionné assèche votre épiderme. L'immobilité prolongée déglingue votre circulation sanguine. Votre corps s'est alourdi. Vous survolez le Sri Lanka à l'aube. Kuala Lumpur, Singapour, et Jakarta en plein jour. Il vous attend. Il est encore plus beau vu du ciel. Vos tympans peinent à s'accommoder aux changements de pression. Une douleur à l'oreille vous signale la fin du parcours. Soleil couchant, votre avion amorce sa descente sur l'Etat du Victoria. 17h50.
37° Sud, 144° Est, Melbourne.
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